Diffamations et mensonges – Attitude indigne d’un sénateur
Une vidéo fait actuellement le buzz sur le réseau social Facebook. C’est celui concernant l’altercation violente entre un sénateur désigné par le président de la République, membre du parti Hery vaovao ho an’i Madagasikara (Hvm) dont il est issu, et un juriste activiste sur la toile.
La scène s’est passée sur une place de parking de la capitale où la voiture du juriste, qui a su tenir tête au sénateur, avait servi de décor. La vidéo en question montrait que le ton ne cessait de monter entre les deux personnages et tout indiquait que la dispute n’allait pas être résolue sur le coup. Ainsi, les accusations du sénateur voulaient que le jeune juriste ait proféré des injures à son encontre, suivies de diffamation. Pourtant, à la demande de preuve de la part du prétendu coupable, ce membre de la Chambre haute était incapable d’en fournir, se réfugiant derrière un bug de sa connexion internet ou de sa tablette. Le juriste en niant les accusations que le sénateur du Hvm portait à son encontre avait alors souligné le fait que ce dernier n’était qu’un menteur indigne de la place qu’il occupait au sein de l’Etat, en tant que représentant du peuple et des collectivités.
Menaces et intimidations
Le jeune juriste niait catégoriquement les propos du sénateur qui n’avait aucune preuve tangible des accusations qu’il portait. Faute de justifier ses allégations, le sénateur et en même temps secrétaire général du parti Mpitolona ho an’ny Fandrosoan’i Madagasikara (Mfm) a commencé à user de menaces contre son interlocuteur. Ce dernier a alors clairement dit qu’il porterait l’affaire devant le tribunal en ce sens que l’activiste était coupable de diffamation et d’injures envers sa personne. En ajoutant qu’il aurait les preuves au tribunal. Pourtant, si les preuves n’existaient pas, ce n’est pas au tribunal qu’elles vont apparaitre par miracle ou on ne sait comment. Excédé par cette attitude et le ton hautain du sénateur, le jeune homme lui signifia ne pas avoir peur de ses menaces et intimidations. Le public qui avait filmé toute la scène a invité le sénateur à reconnaitre son tort et d’accepter qu’aucune injure, ni diffamation n’ont été proférées à son encontre. Pourtant, se croyant fort de sa position de membre du sénat, ce dernier ne daigna répondre à ces conseils avisés. Il est porté à l’intention de l’individu que la loi s’applique à tous, et à moins de vouloir un retour de flamme, certains dignitaires de l’Etat devraient penser au-delà de leur personne. A bon entendeur.
Regis Kabary