Code de la communication – Le ministère a crucifié le régime !
Finalement, l’émissaire du ministère de la communication en la personne du directeur de cabinet de l’actuel ministre, a avoué que l’avant-projet du code de la communication a été bel et bien charcuté, non par ce ministère mais par le gouvernement ! Pour les journalistes du mouvement pour la liberté d’expression, la lutte continue malgré un accueil glacial et un débat houleux. Dans la matinée, l’accès au Palais de la démocratie leur était interdit avec un gros … mensonge de Jean-Max Rakotomamonjy !
En un mot, le mouvement pour la liberté d’expression vient de bénéficier d’un total soutien de tous les organismes du système des Nations-Unies à Madagascar. La rencontre à Andraharo organisée par le Pnud, toujours dans la matinée d’hier, s’est soldée par cette grande victoire pour les journalistes. Ont été présents le Haut conseiller des droits humains qui a représenté le système des Nations-Unies, à savoir le Pnud, l’Unicef, l’Unesco et le Fnuap, le représentant du ministère de la communication – Nivo Ratiarison, le directeur de cabinet du ministre Andrainjato –, la société civile, le Gepimm des patrons de presse, l’Ordre des journalistes de Madagascar, mais aussi les consultants juridiques qui ont permis l’élaboration de l’avant-projet du code de la communication.
Et c’est durant cette réunion que Nivo Ratiarison a accepté que l’avant-projet en question a été bel et bien charcuté : « L’attribution de ministère de la communication s’est arrêté à sa présentation au gouvernement et pour les changements constatés, nous n’y sommes pour rien, malgré nos efforts pour défendre son contenu », a-t-il avoué.
En main propre
Cela peut tout simplement dire que l’actuel ministre n’est aucunement responsable des transformations vers le musèlement de la presse que tout le monde a remarqué dans le projet de loi présenté aux sénateurs et aux députés. Pire, cela peut signifier que l’entière responsabilité revient au gouvernement et par conséquent, confirme une volonté réelle des tenants du pouvoir actuel à instaurer la dictature dans le pays ! En tout cas, ce représentant du gouvernement lors de cette rencontre à Andraharo, a signé la résolution finale qui exige le renvoi sine die de la présentation de projet de loi sur le code de la communication à l’Assemblée nationale. De leur côté, le système des Nations-Unies s’est fait un devoir de faire parvenir en main propre et dans les plus brefs délais, la copie de cette résolution de la réunion d’Andraharo aux dirigeants du pays, à savoir le Président de la république et le premier ministre.
Bref, l’affaire est devenue réellement mondiale après l’intervention de l’ambassadeur des Etats-Unis et le rappel à l’ordre du représentant de l’Union européenne par le biais d’un communiqué dans la journée d’hier. Pour aujourd’hui, la lutte continue pour les journalistes et la presse écrite garde le deuil si la « radio miara-manonja » reste au programme.
J.L.R