La démocratie n’existe pas à Madagascar puisque le peuple n’a plus aucun moyen de s’exprimer. L’Etat vient officiellement de confirmer l’annulation des élections régionales prévues se tenir ce mois de juillet. Le chemin des urnes reste donc fermé aux malgaches, pour cette année 2016. D’un autre coté, le régime interdit toute forme de manifestation publique à caractère politique sur toute l’étendue du territoire national. Enfin, les medias et réseaux sociaux deviennent des pièges qui risquent de conduire directement tout le monde en prison.

En général, les critères principaux pour évaluer le classement d’un pays parmi les plus pauvres où les moins avancés sont d’ordre économique et social : produit intérieur brut, taux de croissance, revenu journalier par habitant, indice de développement humain, pourcentage de la population vivante au-dessous du seuil de la pauvreté, taux de chômage, etc. Cependant, en observant la vie quotidienne à Madagascar, notamment le débat actuel autour du projet de loi portant Code la Communication, force est de constater que la pauvreté est également d’ordre politique et que si le niveau de tolérance de la démocratie par l’Etat et l’opinion publique était également pris en compte dans le classement mondial des pays, la Grande île serait certainement recalée au pays le moins avancé du monde.
En effet, la liberté  fait partie des principes fondamentaux des systèmes démocratiques reposant sur la liberté d’opinion, la liberté de pensée et la liberté d’expression. C’est un droit fondamental inscrit à l’article 19 dans la déclaration universelle des droits de l’homme depuis le 10 décembre 1948. Les malgaches ne bénéficient pas de ce droit puisque chaque faux pas contre le régime équivaut à un billet gratuit vers les prisons.

Dom