« Le nombre des affaires traités au sein du Camm ou Centre d’arbitrage et de médiation de Madagascar augmente. Jusqu’à ce jour, nous avons reçu 12 dossiers contre une dizaine l’année dernière. Le Camm est plutôt nouveau dans le monde de règlement des litiges à Madagascar bien que nous disposons un texte sur cela depuis 1998 », annonce Maître Gérard Ramangaharivony, juriste du Centre. Créé en 2001, puis adossé à la Ccia depuis 2012, le Camm offre aux entreprises les services de son équipe dynamique pour les accompagner dans la gestion de leurs conflits, les aider à déterminer le meilleur moyen de les régler rapidement et durablement et ainsi, assurer la sécurité de leurs investissements et le maintien de la continuité des affaires. Assurant une mission de service d’intérêt général par l’amélioration de l’environnement des affaires à Madagascar, le Centre d’arbitrage constitue pour les entreprises le cadre idéal pour prévenir et régler leurs litiges, à travers les Marl ou « Modes alternatifs de règlement des litiges » qui recouvrent tout mécanisme permettant de trouver des solutions acceptables par des parties en différend en dehors des procédures judiciaires traditionnelles. Alternatifs, ils complètent ces dernières dans la mise en place d’un état de droit efficace et performant, notamment dans le monde des affaires. Confidentiels et volontaires, l’arbitrage comme la médiation, requièrent le consentement des parties. Ce consentement conditionne et garantit le maintien de la continuité des affaires. Ce consentement peut être conféré avant le litige dans une clause de médiation ou une clause d’arbitrage incluse dans le contrat initial liant les parties. « Le Camm continue de faire des sensibilisations et compte renforcer la coopération avec les magistrats », rajoute Maître Ramangaharivony. Dans ce cadre, en collaboration avec le ministère de la justice, le Centre organise les 4èmes journées Marl des magistrats. Il s’agit de présenter les Marl, le rôle des juges judiciaires au cours d’une procédure Marl aux magistrats. Ces journées qui ont débuté hier à la Cour suprême pour tous les magistrats, suivis de deux jours de formation à l’Enmg pour une quarantaine de magistrats chargés des affaires civiles et commerciales des chefs-lieux de juridiction de Madagascar.

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