Exploitation de Soamahamanina – Jiuxing mines ne respecte pas son cahier de charge environnemental
L’on ne peut pas avoir confiance à la société Jiunxing mines. Bien que la société vienne de commencer son exploitation, elle ne respecte même son cahier de charge environnemental où il est écrit noir sur blanc qu’aucune activité ne doit pas être entreprise dans des terrains (titrés ou non titrés) sans l’obtention de l’autorisation écrite et/ou de l’élaboration du contrat de bail préalable de leurs propriétaires. « La société a déjà remis une ébauche de la liste des propriétaires du sol dans sa zone d’intervention dans le complément d’information de son dossier d’EIE. Cependant, compte-tenu de la préoccupation de la population locale lors des séances de consultation publique et également reportée dans les registres publics remis à l’ONE, elle doit actualiser ladite liste en effectuant une recherche diligente pour identifier les propriétaires du sol (terrain privé titré ou non titré) avant tout commencement de travaux afin de les informer de ses droits et aussi d’obtenir leur autorisations écrites », note le cahier de charge environnemental. Après l’autorisation écrite des propriétaires, qui veut dire aussi leur consentement, la société doit les indemniser. La procédure d’identification, de compensation et/ou d’indemnisation des occupants du sol doit se faire d’une manière systématique à chaque changement de site minier et conformément aux dispositions de la législation minière en vigueur.
Contestation de la population locale et les maires
Avant même le commencement des travaux, la population locale n’a pas caché leur contestation à cette exploitation. Durant les consultations publiques, la population a déjà manifesté leur préoccupation. Les maires des Communes concernées ne sont pas aussi d’accord et s’inquiètent de cette exploitation, surtout de l’avenir de la filière soie et du développement économique de leurs communes. Sans autorisation de la population locale et les maires, le projet ne doit pas avoir lieu. En effet, dans le cadre de son projet, le Promoteur doit respecter effectivement les dispositions de l’article 105 du Code minier modifié stipulant que : « Aucun travail de recherche ou d’exploitation minière ne peut être ouvert à la surface, dans une zone de quatre-vingts (80) mètres sans préjudice de restrictions particulières éventuelles : à l’entour de propriétés closes de murs ou d’un dispositif équivalent ou de toute délimitation usitée dans la région concernée, village, groupe d’habitations, puits et sources, édifices religieux, lieux de sépulture et lieux considérés comme sacrés ou tabous, sans le consentement écrit suivant le cas, soit du propriétaire, soit des autorités des Collectivités Territoriales Décentralisées concernées ».
A titre de rappel, le périmètre minier est constitué de 64 carrés miniers de 625m de côté mais pour la première phase du projet, toutes les activités minières seront effectuées à l’intérieur de 07 carrés miniers qu’on appelle par la suite : Site minier d’Andravolobe.
Rakotoarivony