Marché de Pochard – Les irrégularités dénoncées
Le litige qui concerne le terrain où se trouve le marché de Pochard est connu du public et les commerçants ont décidé de ne plus se taire. Plusieurs méfaits de ceux qui se prévalent être les propriétaires légaux du terrain ont été dénoncés par les marchands d’art malagasy. Tout d’abord, ces derniers ont parlé des propos tenus à leur encontre concernant la qualification de leur association de fausse. Cette association a été mise sur pied depuis 1994, soit plus de vingt ans déjà, et dûment enregistrée auprès du ministère de l’Intérieur. C’est depuis 1996 que les commerçants ont été transférés par la commune sur ce terrain dénommé « Vohitraivo » sans être inquiétés de quoi que ce soit, et étant donné qu’il s’agit d’un domaine public, et de ce fait, tout le monde peut en demander la propriété. Or, actuellement, le terrain se trouve au nom de particuliers dont des Chinois et des députés. Chose qui a été facile pour ces derniers, selon les marchands, du fait qu’ils sont des faiseurs de lois et peuvent donc les contourner aisément. Or, la loi veut qu’aucun titre de propriété ne soit accordé pour des terrains domaniaux quand il y a encore des occupants sur le dit terrain, ce qui est exactement le cas du marché de Pochard.
Doléances entendues
Face à cette situation, les occupants du terrain avaient déjà interpellé la commission en charge du foncier du temps de la transition. Cette commission avait entendu la requête des marchands et mené une enquête dans ce sens. Il en est ressorti que des fraudes ont été faites par ceux qui se prévalent être propriétaires actuellement auprès du service du domaine, et de la corruption évidemment. Ce qui a abouti à l’octroi du titre de propriété à ces derniers. Vu que l’acquisition du titre s’est faite illégalement, la commission avait souhaité le retrait du titre à ceux qui se disent propriétaires légaux. Ainsi, le terrain litigieux reviendrait dans le domaine public et resterait à la disposition des marchands d’art malagasy. Or, il se trouve que le terrain a déjà été vendu à un membre de la chambre basse et au Chinois dénommé Bao Lai, selon la version des marchands. Les premiers sachant que l’acquisition s’est faite de manière illégale, ont préféré s’en débarrasser au plus vite. Des documents frauduleux ont été apportés au niveau du tribunal, ce qui les a induits en erreur dans leur jugement d’expulser les marchands. Ces derniers ont donc déposé une autre requête auprès du Tribunal en appelant à la bienveillance de l’Etat pour veiller réellement à l’intérêt de la population.
Ny Aina Rahaga