Parti politique HVM – On commence à quitter le navire !
Ce n’est pas encore le « Titanic » mais vu de la base, cela y ressemble fortement. Dans les fokontany de la Capitale, beaucoup de ceux qui ont bénéficié des largesses de certains tenants de pouvoir, préfèrent désormais raser les murs et avancent que les histoires et les frasques des dirigeants actuels ont eu raison du peu de conviction qu’ils possédaient ! Apparemment, Tata Ambroise, un vice-président de ce parti, en sait quelque chose.
Pour les observateurs, il fallait s’attendre à la démission des cadres de ce parti au pouvoir et le premier à franchir le pas est ainsi Tata Ambroise. Pour l’annoncer, ce dernier a préféré quand même se mettre sous la protection de son ancien mentor, José Andrianoelison, puisque le désormais ex-vice-président du parti Hvm est aussi un ancien du Ceres. Apparemment, son ralliement avec le parti dirigé par Rivo Rakotovao – ce qu’on appelle habituellement un retournement de veste – n’a pas produit l’effet escompté puisque l’homme n’a pas obtenu de poste ministériel, ni nommé directeur général au sein d’une quelconque institution. D’un autre côté, ces cadres du Hvm ne sont apparemment jamais consultés dans les dossiers politiques en cours, et d’où la dénonciation de Tata Ambroise de l’inexistence de débats pour ces différentes décisions politiques prises et lois proposées au Parlement tels le code minier, le code maritime ou encore celui qui tient en haleine actuellement tout le pays qu’est le code de la communication. Pire même, le président du parti au pouvoir ne semble plus être concerné par la vie de la Nation et ne s’occupe que de son ministère de l’Agriculture et de l’élevage si le secrétaire général n’a jamais su animer un parti politique.
Moqueries
Pour ce dernier, il est quasiment invisible depuis qu’il a été évincé de son poste institutionnel de directeur de cabinet à la présidence de la République.
Et puis du côté de la base, c’est-à-dire dans les fokontany, on préfère tout simplement éviter de mettre le tee-shirt bleu et blanc pour ne pas attirer les moqueries des simples citoyens. Il faut dire que la pauvreté et la misère touchent tout le monde sans exception d’autant que les travaux de haute intensité de main-d’œuvre n’existent plus depuis belle lurette. Avec ce froid de canard qui s’installe durablement dans la Capitale, tous se trouvent dans la même situation du ventre vide.
Bref, l’initiative de Tata Ambroise, qui arborait une cravate grenat étincelant hier lors de la conférence de presse organisée pour annoncer son départ, risque d’être suivie par de nombreux membres du parti, notamment par ceux qui ont été élevés dans d’autres écuries politiques. Et en réalité, ils le sont, enfin, presque tous !
Luc Matthieu