Transport public – Hausse des frais à 500 ariary
On devait s’y attendre avec la hausse du prix du carburant de la semaine passée. Cette fois, l’Union des coopératives de transport urbaines (Uctu) a annoncé hier dans la matinée que le prix des tickets de bus connaitra une hausse d’ici peu. Plus précisément, le tarif sera de 500 Ariary à partir du 26 juillet prochain pour toutes les coopératives opérant dans la capitale. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale extraordinaire des 61 coopératives qui assurent le transport dans la capitale. Les transporteurs ont affirmé devoir appliquer cette mesure malgré eux. Ceci à cause du fait que d’habitude, l’Etat informe les transporteurs des hausses probables et à venir. Pourtant, cette fois-ci, ces derniers ont été mis devant le fait accompli. De plus, l’Etat avait déjà suspendu les subventions accordées aux coopératives et ce depuis l’année dernière. Toujours selon les transporteurs, si cette mesure n’est pas appliquée étant donné le prix du carburant actuel, ils ne tarderaient pas à faire faillite. A partir du 26 juillet, le ticket de bus sera donc à tarif unique de 500 Ariary et il n’y aura désormais plus de demi-tarif.
Grogne de partout
Les discussions entre les transporteurs n’ont pas été faciles, selon le président de l’Uctu, du fait que ces derniers ne se sont pas convenus sur le prix. En effet, certains demandaient l’application des 750 Ariary annoncé en début d’année, alors que d’autres souhaitaient une hausse de 100% soit 800 ariary. Ce que les usagers ne supporteraient évidemment pas avec leurs petites bourses. Malgré le fait que la hausse n’est finalement que de 100 ariary, les usagers des transports en commun interrogé ont affirmé ne pas pouvoir supporter ce coup qu’ils estiment trop cher. De leur côté, les transporteurs ont souligné le fait que ce prix ne serait pas définitif et pourrait encore augmenter. Ce qui fait que l’on arrivera inévitablement aux 800 ariary. A partir du 26 juillet donc, peu nombreux seront les tananariviens qui utiliseront encore ce service pour leurs déplacements. Que ce soient des étudiants ou des salariés, il est certain que ce prix est trop élevé. Les transporteurs ont pointé du doigt les dirigeants actuels qui les ont déjà privés de subvention depuis le mois de décembre de l’année dernière. Or, la discussion concernant ces subventions s’est faite entre l’Etat, les transporteurs et la Banque mondiale. La balle est donc dans le camp des dirigeants qui auront à peu près 20 jours pour remédier à la situation et éviter que les tananariviens haussent le ton, et cette fois-ci pour de bon.
Ny Aina Rahaga