Les étudiants de la 7ème et de la 8ème année de la faculté de médecine de l’université de Mahajanga sont en grève, mécontents de la lenteur administrative. Au nombre de 135, ces futurs médecins n’ont pas encore perçu aucun Ariary de leur présalaires depuis le moins de janvier. Pourtant, une rencontre avec les autorités étatiques a déjà été effectuée et on a avancé que l’argent serait déjà débloqué par le ministère des Finances et du budget, ainsi que son homologue de l’Enseignement supérieur. Le retard de paiement se situe donc au niveau des organismes exécutifs qui devaient verser la totalité de ces présalaires de 6 mois.

Cette grève des étudiants en médecine de l’université de Mahajanga risque de faire tache d’huile dans les autres facultés et grandes écoles puisque la plupart des universitaires ne sont pas contents de la politique de gestion budgétaire au sein de l’enseignement supérieur. Ce ministère a les moyens d’acheter des voitures 4×4 neuves pour ses directeurs mais demeure dans l’incapacité d’augmenter le taux de la bourse d’études et de l’équipement des étudiants qui en ont sacrément besoin.

A Antananarivo, la grogne commence à monter aussi concernant les actes diffamatoires à l’encontre de Berija (un étudiant en médecine) et son confrère Jean Pierre, suite à l’attentat à la grenade de Mahamasina. Ces deux meneurs d’associations à Ankatso auraient été considérés, par les enquêteurs, comme étant des suspects potentiels à l’origine. Des perquisitions stériles ont déjà été effectuées au sein de leur domicile et ils ont été auditionnés auprès de la section de la recherche criminelle de la gendarmerie. Cette démarche intimidatrice qui vise à relier les étudiants dans des affaires de déstabilisation politique ne fait qu’empirer le fossé entre les universitaires et les dirigeants.

Dom