Les enseignants chercheurs haussent le ton
Le Syndicat des enseignants chercheurs de l’Enseignement supérieur a fait à son tour part de sa vision du dossier chaud du moment, le nouveau code de la communication. En tant que formateurs et éducateurs, ces derniers n’ont pas pu rester silencieux face à cette loi liberticide. Selon la déclaration faite par le Seces, la démocratie serait en train de faire marche arrière à Madagascar avec les pratiques des tenants du pouvoir en général et par ce code en particulier. De plus, le forcing opéré par le régime pour faire adopter le code témoigne de cette volonté d’asseoir une dictature dans les règles. Ainsi, les enseignants chercheurs tiennent à souligner et ressentent que la liberté d’expression et le droit à l’information de chaque individu ont été bafoués entièrement dans cette affaire. Craignant que le filtrage dans la diffusion d’information ainsi que les représailles soient de nouveau le mode opératoire du régime face à la presse qui n’hésite pas à dénoncer la gabegie dans la conduite des affaires de l’Etat ainsi que les déviances avérées des tenants du pouvoir.
C’est assez
Face à cette menace grandissante qui risque de priver de parole la presse mais aussi tous les citoyens voulant s’exprimer ou faire une quelconque reproche aux dignitaires du régime, le Seces de déclarer qu’il faut cesser immédiatement les discussions sur ce code de la communication. D’ailleurs, il apparait d’ores et déjà que de telles dispositions ne seront bénéfiques ni pour le peuple, ni pour les dirigeants. L’arrêt immédiat des discussions sur le code permettra d’entamer les discussions entre les concernés dans l’apaisement, loin de toutes violences et provocations qui pourraient résulter de cela. En avançant des critiques constructives, le Seces s’est aussi déclaré prêt à apporter sa contribution si nécessaire à l’amélioration de ce code de la communication. Pour le syndicat, d’après son vice-président national de la section Antananarivo, Ravelonirina Sammy Grégoire, l’intérêt supérieur du peuple et de la Nation malgache doit prôner sur tout intérêt personnel. Ainsi, il n’y a pas seulement les gens de la presse qui se sont engagés dans ce combat contre le régime actuel. Déjà rejoint par plusieurs acteurs internationaux et nationaux, voici que les enseignants chercheurs regroupé dans le Seces prennent position contre l’Etat. Seuls les quelques députés à la solde du régime sur les 23 millions de malgaches défendent ce non-sens. Dans tous les cas, la bataille est engagée et ne s’arrêtera sûrement plus.
Ny Aina Rahaga