Jarifa – Chaudes retrouvailles avec ses fans au Glacier
Beaucoup l’appellent le grand maître du Tsapiky, bien qu’un autre artiste malgache possède déjà ce titre. Mais ils ont raison de le placer à ce rang puisque vu le chemin que Jarifa a réalisé, il mérite bel et bien le trône de ce genre musical. Absent depuis quelque temps sur la scène tananarivienne, voire même nationale, le chanteur interprète de « Dangodango » a décidé de faire un grand retour et cette fois-ci, pour de bon. Vendredi dernier, il a donné un grand cabaret pour signer ce come-back, au Glacier Analakely. Comme il s’agissait de retrouvailles, les inconditionnels sont venus nombreux et ont rempli la salle qui était bouillante, même à l’entrée. Comme d’habitude, le public est chauffé à l’avance en attendant l’entrée des stars de la soirée : Jarifa accompagné inévitablement de sa partenaire de scène, Rojo. La nouvelle composition semble percutée puisque le duo a dernièrement sorti un album. L’opus a été présenté officiellement le jour du spectacle.
Torride ambiance
Danser et s’amuser, tels sont les mots maîtres de la soirée. Effectivement, les fans ont été servis puisque Jarifa et ses complices n’ont pas fait les choses à moitié. Des roulements de batterie et des démonstrations de guitares suivies d’une danse endiablée des danseurs comme entrée, ceux-ci ont déjà suffi pour faire monter l’ambiance à un degré surprenant. Le plat de résistance était encore autre chose. Sur scène, Jarifa se lâche avec Rojo à ses côtés, accompagnant sa voix d’homme. Avec ses danseurs, il chante, danse, et fait chanter aussi. Pas un seul mètre carré de libre, toute la salle est remplie. Et la soirée s’éternise, parce que plus le temps ne passe, et comme la boisson amplifie la joie, plus le public en veut. Les succès du groupe ont été revisités le long d’une soirée. Les fameux « Fitiavana ranoray », « Mandrakizay » ou encore « Tiako malala » étaient bien sûr au menu, sans oublier les nouvelles chansons de l’opus. Le bon rythme du tsapiky était au rendez-vous, mais avec pas mal d’incursions dans d’autres territoires musicaux comme le slow ou le sega ! Histoire de laisser un peu souffler les fans après plusieurs refoules de tsapiky contemporain. Et puis ce n’est pas parce qu’il est identifié à ce genre musical qu’il ne sait pas faire que ça. Au contraire, Jarifa est un vrai passe partout, surtout avec sa camarade Rojo qui l’accompagne comme un gant. Il a prouvé qu’il est encore bon, très bon même en ce qui concerne la musique et il n’était pas question de rentrer avant l’aube.
Tahiana Andrianiaina