Tour de France – 9ème étape – De grosses chaleurs à la grêle, les coureurs ont tout vécu
Dimanche, entre Vielha Val d’Aran et Andorre ― Arcalis, les coureurs du Tour de France ont commencé l’étape sous une température de 37°C et l’ont terminée sous la grêle. La chaleur a semblé davantage les gêner. « Tout droit à 300 mètres à droite ! ». « We’re on the left over there ». Quelques mètres après l’arrivée, les membres des staffs hurlent. Seules personnes à camper au milieu du bitume, sous une violente grêle, elles indiquent à leurs coureurs l’emplacement des premiers abris : les voitures et les mini-vans des équipes. Aucun bus ne stationne au sommet de l’ascension. Certains font la descente à vélo et croisent des retardataires, encore en prise pour terminer dans les délais. Romain Bardet vient de passer la ligne, à quelques encablures du groupe Froome. Le Français fait partie des coureurs désignés, il doit passer par le contrôle anti-dopage. Il en sort une vingtaine de minutes plus tard et refuse catégoriquement de rejoindre son bus à vélo, au bas de la descente, malgré les suggestions d’un membre du staff. Le mini-van Ag2r est garé plus haut, Bardet enfourche son vélo. Derrière lui, une grappe de journalistes courent pour récolter une réaction. Le grimpeur accélère pour fuir les grêlons, plutôt que la grappe de journalistes qui lui courent après pour récolter une réaction. Il s’engouffre dans le van, enfile une tenue sèche et répond à quelques questions, un paquet de bonbons à la main : « On se réconforte comme on peut. (La grêle l’a-t-elle gêné ?) Oui mais surtout la chaleur au début, c’était vraiment suffocant. On a fini sous la grêle donc c’est vrai qu’on est passés par une amplitude thermique importante (20 degrés) ».