Danse – Rencontre et partage avec le chorégraphe Salia Sanou
Chorégraphe et danseur originaire du Burkina Faso, Salia Sanou a été formé à la danse africaine très jeune par des professionnels notamment Drissa Sanon, Alasane Congo, Irène Tassembedo de la compagnie Ebène et Germaine Acogny. « Je suis très attaché à la circulation des cultures, ouvrant des espaces de sens et d’altérité, donnant à voir, à entendre et à comprendre la force de la création comme vecteur de tolérance ». En 2010, Salia Sanou fonde la Compagnie Mouvements Perpétuels. « Cette compagnie est le prolongement de ma conviction en la force de la culture comme facteur de rapprochement des humains et vecteur d’un monde de dialogue », explique-t-il. Un formidable outil de promotion des liens sociaux entre un créateur et un territoire. Entre un homme de son temps et le Languedoc-Roussillon, dont il se sent un membre à part entière. Il développe sans cesse des projets qui, pas à pas, installent, étayent et consolident sa démarche artistique.
Creuser, encore et toujours, une écriture chorégraphique pour créer un dialogue avec le public. Initier le regard, rendre sensibles des espaces, en salle, dans la nature, au centre d’un village ou sur une esplanade. Une démarche artistique, toujours nourrie d’une humanité cultivée d’une rive à l’autre. Entre la France, sa terre d’adoption et sa terre natale, le Burkina Faso. Aujourd’hui, ce qui lui a été donné s’est bonifié. Riche de ses allers et retours réguliers entre cette région où tout semble construit, où les choses sont possibles, et d’autres lieux, où tout est à construire et paraît improbable. Invité par l’Institut français de Madagascar (Ifm), l’artiste sera dans nos murs la semaine prochaine pour une rencontre et un partage avec les férus de la danse, amateurs ou professionnels nationaux. Le documentaire « Salia Sanou et le corps voyage », qui n’est autre que le portrait de l’artiste à travers la création de son spectacle Clameur des arènes sera projeté au grand public le 23 juillet prochain suivi d’un échange avec l’artiste. Selon ce dernier, partager ses savoir-faire avec des chorégraphes malgaches est son plus grand souhait durant son passage dans le pays.
T.A.