Hery Vaovao ho an’i Madagasikara – La réponse du berger à la bergère
Le parti présidentiel est enfin sorti de son silence par rapport à la situation actuelle et surtout face au regroupement ainsi qu’au rassemblement de force des partis politiques d’opposition dans la plateforme « Mitsangàna ry Malagasy ». Et la déclaration du parti Hvm n’étonne guerre, ne s’agissant que de la voix de son maître. Tout d’abord, par l’intermédiaire de son Secrétaire général (Sg) et en même temps membre actuel du gouvernement, le Hvm de déclarer que les actions entreprises par le « Mitsangàna ry Malagasy » ne visent que la déstabilisation politique. Ceci du fait que les informations selon lesquelles les ténors de cette plateforme nouvellement édifiée doivent racoler 80 personnes chacun pour se joindre au mouvement. Ceci fait, ils mèneront des descentes dans les rues de la capitale pour essayer de renverser le régime actuel. Dans un second temps, le président du parti Hvm a réagi par rapport à la démission de Tata Ambroise, vice-président du parti. Selon ce dernier, toute personne est libre de quitter le parti quand bon lui semble, même si c’est pour rejoindre un autre parti d’opposition. Toujours dans le cadre de la liberté mais revenant sur le mouvement « Mitsangàna ry Malagasy », il a été souligné que tout le monde est libre de manifester et de s’exprimer, peu importe son opinion. Toutefois, s’il s’agit de créer des manifestations dans les rues ou de destruction de bien public, des sanctions seront appliquées.
Mauvaise foi ou paranoïa ?
A travers ses déclarations, le Hvm reprend les pratiques du régime qui consistent à parler sans preuve ni rien à l’appui. En effet, en avançant détenir des informations concernant d’éventuels actes de déstabilisation, le parti au pouvoir devrait d’ores et déjà prendre les mesures nécessaires pour éviter une telle situation. Il ne s’agirait ni plus ni moins de mettre aux arrêts les instigateurs d’un tel complot visant à renverser le régime. Or, aucune mesure de ce genre n’a été prise alors que des « informations » sont détenues par ces derniers. Dans ce cas, il ne s’agirait ni plus ni moins que de mauvaise foi de la part du régime et du parti présidentiel. Car on se rappelle les tenants du pouvoir avoir déclaré détenir du renseignement sur un éventuel attentat à la grenade pour la fête nationale. Déclaration qui n’a été suivie d’aucune mesure, ce qui a entrainé la mort de trois personnes avec des dizaines de blessés. Faudra-t-il attendre encore des conséquences de ce genre ? D’un autre côté, si ces informations ne sont pas vérifiées et que le parti Hvm ne détient aucune preuve de ses allégations, il ne s’agirait que de la paranoïa des tenants du pouvoir actuel sur un coup d’Etat fictif, censé maintenir la population dans un état léthargique, une astuce de conditionnement social.
Ny Aina Rahaga