Acte de déstabilisation – Hery Rajaonarimampianina ne va pas baisser les bras
Il n’est pas question pour le Président de la République de déposer la démission suite à de simples requêtes de ses détracteurs. A chaque occasion, l’homme fort du pays sous-entend qu’il va réaliser jusqu’au bout ses promesses !
Le Président Hery Rajaonarimampianina a profité de sa prise de parole lors de son discours d’ouverture à l’occasion de la réunion de l’Assemblée parlementaire francophone au centre de conférence internationale Ivato pour répondre à ses détracteurs. Indirectement, Hery Rajaonarimampianina a soutenu qu’il ne va pas quitter le pouvoir quelles que soient les actes de déstabilisation. « L’Etat ne baisse pas les bras. Nous allons continuer de développer le pays », précise-t-il. Une réponse voilée face à la demande de la plate forme « Mitsangàna ry Malagasy » qui réclame le départ illico du chef de l’Etat. Ce dernier bénéficie notamment le soutien de ses amis francophones qui feront tout pour que le 16ème sommet de la francophonie se déroulera à Madagascar d’ici 150 jours. Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la francophonie a reconfirmé hier que l’attentat de Mahamasina n’aura aucun impact sur le sommet. Le Sg est même allé jusqu’à qualifier l’explosion du 26 juin d’acte de lâcheté pour créer un climat d’insécurité totalement déstabilisant.
Un coup de massue pour les détraquer
Les discours successifs de Hery Rajaonarimampianina et de Michaëlle Jean s’interprètent comme une déclaration de guerre aux opposants malgaches qui en ont marre de l’actuel régime. La déclaration du « Mitsangàna ry Malagasy » n’a provoqué aucun effet sur les dirigeants. Au contraire, ces derniers ont pris la précaution de renforcer leurs pouvoirs afin d’éviter d’éventuels coups d’Etat ou de manifestations publiques.
Depuis dimanche, les patrouilles autour de la capitale ont été renforcées par des éléments armés des forces de l’ordre. Des dizaines de voitures de location avec insigne « sécurité » provoquent également les embouteillages dans le centre ville. Cela démontre à quel point les dirigeants voudraient aller jusqu’au bout de leurs projets sans tenir compte des requêtes de l’opposition.
Dominique Val