Alors que la 42è session de l’assemblée parlementaire francophone a débuté hier, les journalistes malgaches soutenus par la quasi-totalité de la population va tenir une manifestation ce jour. Comme cause, les parlementaires malgaches se sont laissés facilement manipuler par le pouvoir exécutif en votant à l’aveuglette le code de la communication truqué. La population attend que les députés participants à cette session francophone jouent la carte de la franchise au nom de la démocratie et de ne rien cacher à leurs homologues étrangers. Le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale ont beau soutenir l’importance de la promotion de la démocratie à Madagascar mais ils ont évité de préciser aux invités qu’ici les journalistes ne peuvent pas rapporter des faits réels susceptibles de compromettre l’honneur des dirigeants. Ce régime a déjà emprisonné deux journalistes et vient de légaliser un projet qui permet d’envoyer en taules les professionnels des médias.

Impliqués dans des scandales

Depuis son effectivité en 2014, l’Assemblée nationale malgache a été secouée par une multitude de scandales relative à la corruption ainsi que des tentatives de déstabilisation du régime.  Des motions de censure pour destituer les Gouvernements qui se sont succédé et une motion de déchéance contre le chef de l’Etat ont déjà été initiées par ces députés. Pourtant, la quasi-totalité des lois soumis par le pouvoir exécutif est également votée au sein de l’Assemblée nationale. Sous la coupe du régime qui sait très bien exploiter la majorité parlementaire variable, l’Assemblée nationale devient un instrument de validation de tous les projets de loi proposés par le gouvernement. Des députés de l’opposition ont dénoncé la pratique de la corruption dans les votes de projets de loi importants mais le bureau permanent de l’Assemblée nationale refuse le Bianco qui va faire les enquêtes sur ce sujet.

L’assemblée parlementaire francophone ne sait pas peut-être que bon nombre de députés malgaches sont déjà impliqués dans des affaires de trafic de bois précieux, de vols de bovidés ainsi que de transports de cannabis.

Dom