Bois de rose saisis à Singapour – Reprise du procès au début du mois d’août
« L’Etat malgache à travers le ministère de l’environnement ne veut pas s’impliquer dans l’affaire de bois de rose saisis à Singapour. Comment peut-on se retirer d’une telle affaire. Il s’agit du bien du pays, il y a eu des crimes envers l’environnement. Il s’agit quand même d’une affaire de 50 millions de dollars ». Ces propos sont de Ndranto Razakamanarina, président de l’alliance Voahary gasy. « En tant que société civile, il est de notre devoir de suivre cette affaire. Nous avons déjà des personnes qui vont suivre le procès », poursuit Ndranto Razakamanarina. Prévu se tenir le mois d’avril dernier, le procès sur cette affaire est reporté au mois d’août. Dès que Hery Rajaonarimampianina a pris sa fonction en tant que Président de la République, il a annoncé haut et fort que la lutte contre le trafic de bois de rose serait sa priorité. Le Cites a déjà annoncé sa déception sur l’impunité des trafiquants de bois de rose. Madagascar aurait déjà envoyée son plan sur la lutte contre le trafic de bois de rose au Cites au début de ce mois de juillet. La réunion du Cites en septembre prochain décidera sur le sort de la Grande île. L’Etat malgache est impliqué jusqu’au cou dans cette affaire louche. Pour rappel, c’est l’Etat à travers le ministère de l’environnement qui a délivré certificats et autorisations permettant l’exportation des bois de rose par la société Kong-Hoo malgré le quota d’exportation zéro de la Cites pour Madagascar. Sans se contenter des e-mails pour l’authentification des documents émanant du ministère de l’environnement, une délégation est même dépêchée à Singapour pour le faire.
Silence complice
Ces 30 000 rondins de bois de rose appartiennent à la population malagasy. Le régime en place s’est engagé à protéger le bien de la population qui a le droit de savoir les tenants et aboutissants de cette affaire et qui sont les vrais responsables. L’Etat n’a pas le droit de cacher la vérité. Le ministère de l’environnement a l’obligation de porter plainte. La justice malgache a l’obligation d’ouverture d’enquête à Madagascar. Les personnes liées à cette affaire ne doivent pas être blanchies. Comme à l’accoutumé, l’on assiste à un silence complice de l’Etat. Or, la commercialisation de cette cargaison était illégale. Le gouvernement malgache doit poursuivre les personnes impliquées à cette affaire. Les rondins saisis outre-mer portent un marquage à la peinture et sont attachés ensemble, indiquant qu’ils étaient auparavant détenus par le gouvernement.
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