Fête nationale française – Un discours plein de sens de l’Ambassadeur !
La commémoration de la prise de la Bastille, la fête nationale française, a été célébrée hier à la Résidence de France en la présence des citoyens français résidants à Antananarivo, des chefs d’institutions malgaches et de nombreux invités de marque. Mais aussi, plusieurs entreprises malgaches comme étrangères ont appuyé cet évènement, notamment le groupe Vision Madagascar (ViMA). Comme toujours, les discours des autorités notamment celui du représentant de la France à Madagascar en la personne de Véronique Vouland-Aneini fut très attendu. Du fait des relations historiques et fraternelles qui existent entre les deux pays que cette dernière a qualifiés d’unique. Ainsi, la richesse des réseaux et des structures françaises œuvrant à Madagascar a été souligné par l’ambassadeur. Plus particulièrement en ce qui concerne la coopération décentralisée qui met les collectivités territoriales françaises en tête des partenaires des collectivités territoriales malgaches. Selon toujours cette dernière, les actions que la France mène à Madagascar, sont entreprises dans le strict respect de la souveraineté et de la confiance mutuelle.
Rien de nouveau
Toutefois, la diplomate n’a pas omis de dire quelques mots sur la situation actuelle et surtout sur les réalisations des dirigeants actuels. Rappelant sur le passage que le président de la république Hery Rajaonarimampianina avait tenu un discours selon lequel l’année 2016 serait l’année des réalisations pour lui et son gouvernement. A ce propos, Véronique Vouland-Aneini de dire qu’ « il y a de très grand défi à relever, la gouvernance à Madagascar a beaucoup de progrès à faire encore ». Aussi, comme cette année est celle des réalisations, la France, selon son ambassadeur, attend de les voir et continue encore d’attendre jusqu’à maintenant. La partie malgache n’a eu de réponse qu’en revenant sur les mêmes discours.
« Comme la France, Madagascar aspire à la liberté, le peuple malgache entend vivre dans la démocratie ». C’est bien le cas de le dire et les manifestations qui naissent ici et là, réclament la liberté et l’instauration d’une démocratie réelle. Selon les représentants de l’Etat, les efforts entrepris par l’Exécutif commencent à porter leurs fruits. Pourtant, ce n’est pas le cas des réalités des malgaches si l’on se réfère à l’insécurité et à la pauvreté grandissante qui gagne de plus en plus de ménages malgaches. La question a été posée par le Premier ministre : « quel aurait été le visage du monde actuel si la Bastille n’était pas tombée ? ». Selon les observateurs, cela n’aurait impacté en rien la vie de Madagascar qui serait sans doute la même que maintenant, sans liberté et ponctuée de répressions par les forces gouvernantes. A l’écoute du discours de l’ambassadeur de France, tout porte à croire que la France agit plus que les dirigeants actuels afin d’améliorer la situation malgache. Comme quoi il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Regis Kabary