La ville de Mahajanga est au bord de l’explosion sociale à cause d’une panoplie de foyers de tension qui risquent de se rejoindre. D’abord dans le quartier d’Antanimisaja, la population menace de faire une révolte à cause du retour de la coupure intempestive de l’électricité. En effet, le délestage a repris depuis plusieurs jours sans qu’aucune explication n’ait été apportée par les responsables. La population vit dans l’angoisse surtout en cette période de révision chez les collégiens et lycéens. Les enfants qui doivent passer les examens officiels du Bepc et Baccalauréat ne peuvent pas faire leurs révisions générales.

Ensuite, une autre manifestation se déroule au campus de l’université de Mahajanga.  Les étudiants de la faculté de médecine sont en grève depuis mardi pour réclamer le paiement de leurs bourses d’études. Ce sont les étudiants inscrits en 7è et 8è années, victimes du non-paiement de leurs 6 mois de bourses et de leurs présalaires. Ils ont déjà donné un ultimatum depuis la semaine dernière mais aucune décision favorable n’ait été prise par les responsables. Selon les grévistes, l’accord auprès des ministères de  l’Enseignement  supérieur et celui des Finances et du budget  est déjà obtenu mais le retard serait causé par la lenteur administrative.

Enfin, les taxi-motos ont également organisé un sit-in devant l’hôtel de ville, mardi dernier. Comme cause, ils refusent de se soumettre à la nouvelle organisation initiée par la municipalité. En effet, la commune urbaine de Mahajanga a lancé une campagne d’assainissement pour détecter les taxi-mots irréguliers. La manifestation du mardi a perturbé le transport dans la ville des fleurs puisque les grévistes ont empêché les autres de travailler. A part toutes ces tensions, la population majungaise se heurte également à un problème lié à la circulation de fausses monnaies. Depuis deux semaines, de faux billets d’Ar 10 000 couleraient sur les marchés de Mahajanga. Les principales victimes seraient les taxiphones.

Dom