Instrumentalisation de l’Armée – Le pouvoir ternit l’image des forces de l’ordre
Consternation générale au niveau des réseaux sociaux en voyant un pauvre paysan de Soamahamanina en ramassant son chapeau et qui a été « maîtrisé » par quelques forces de l’ordre. Le père de famille avec son « malabary » vert s’est plié à la volonté de ses hommes armés. C’est l’image que le régime fait des forces de l’ordre. Pourtant, leur devise est « pour la Patrie ». La population leur considère comme leur protecteur, leur dernier rempart. Malheureusement, le régime les déploie et les utilise pour terroriser et mâter toutes manifestations. Le régime veut à tout prix tuer la démocratie. La population n’a plus le droit de s’exprimer. Le régime tient bien un outil dans sa main pour atteindre son objectif : les forces de l’ordre et le code liberticide. Les forces de l’ordre sont déroutées de leurs missions qui sont la protection de la population et de leurs biens. Les analyses de la FES sur l’ignorance de la valeur de l’Armée comme institution et son utilisation à mauvais escient sont vrais. Le militaire n’est plus le garant de l’harmonie sociale, il ne sert plus d’exemple de sauvegarde de la solidarité au sein de la société. Il y a de fortes chances que l’Armée en tant que dernier rempart des peuples ne soit plus déviée à des buts politiques et reçoive la confiance de la population. Le régime n’utilise pas davantage aux besoins de la population. Il abuse de leur pouvoir et la disposition à faire usage de la force des grandes muettes pour instaurer l’Etat policier et terroriste. Mais cette instrumentalisation ira jusqu’où ? L’histoire de Madagascar a déjà prouvé que l’instrumentalisation des forces de l’ordre n’a pas empêché la chute d’un régime. Il ne faut pas oublier que les militaires ont des valeurs. Ce sont des fils du peuple, issus du peuple. Ils ont un attachement qui doit être indéfectible à la Patrie.
Rakotoarivony