L’association catholique « Justice et paix » ne va pas se taire face à la situation catastrophique à Madagascar. Cette société civile dénonce l’injustice et le non respect des droits de l’homme.

Les membres de la Justice et Paix ont fait une déclaration très sévère contre le régime. Dans sa globalité, Justice et Paix a relaté la réalité qu’endure le peuple malgache. La déclaration a débuté par le  phénomène d’insécurité grandissante couplé d’actes terroristes qui ont fait des dizaines de morts sans que l’Etat n’arrive suffisamment à protéger le peuple.  Justice et Paix a rappelé l’attaque meurtrière à Beroroha en juin qui a fait 34 morts parmi les passagers d’un taxi-brousse. Elle a également noté le massacre d’Ambotry Ambalavao qui aurait été perpétré par des militaires déguisés en dahalo. Ensuite, l’association a également condamné l’attentat terroriste de Mahamasina. Enfin, ils n’ont pas oublié les cas de Bealanana et de Soamahamanina où les propriétés foncières des malgaches ont été octroyées aux étrangers. Toutes ces injustices sont la source de l’angoisse populaire que le régime n’est pas en mesure de protéger, précise Justice et paix. Face à de telles situations, beaucoup de malgaches sont morts pour rien et que l’avenir reste floue puisque les terres des ancêtres sont distribuées aux opérateurs économiques étrangers.

4 solutions
La justice et la légitimité ne sont plus respectées et le peuple n’a plus confiance à l’Etat de droit. Cette situation reste la première cause du développement de la pratique de la vindicte populaire. L’Etat de droit n’existe pas et la corruption s’enracine dans tout le territoire. Tout cela à cause de l’égoïsme des dirigeants qui ont provoqué l’inexistence de confiance mutuelle et l’insécurité.
Pour remédier  à cette situation catastrophique, « Justice et paix » propose 4 solutions aux dirigeants. Premièrement, l’organisation d’une table ronde pour recueillir les aspirations populaires. Cette rencontre aura pour objectif de confronter toutes les idées afin de trouver une solution durable aux maux du pays. Justice et paix s’est montré très ferme en déclarant que c’est la seule solution et que les dirigeants  ne doivent pas faire la sourde oreille. Deuxièmement, la restauration de la paix et de la justice reste une urgence. Troisièmement, l’association demande l’instauration de la transparence dans l’octroi des permis miniers pour éviter la pratique de la corruption. Et enfin, les dirigeants doivent vulgariser une éducation à la démocratie et la valeur humaine et que la répression contre la liberté ne doit pas exister.

Dom