Investissements chinois – Opportunité de développement ou nouvelle colonisation
Une exploitation violente des richesses minières du pays, qui implique également la perte de richesses traditionnelles. Il faut savoir ainsi si les investisseurs chinois ont comme objectif l’accroissement des fortunes des malgaches. Ou au contraire, une simple exploitation des ressources et des personnes locales.
En novembre 2015, la société chinoise « Jiuxing Mines » – le cas de l’affaire de Soamahamanina - a obtenu une autorisation de recherche et d’exploitation des ressources naturelles dans cette localité. Un accord conclu par le Bureau des cadastres miniers de Madagascar (Bcmm). L’objectif principal de la société est de chercher les fortunes qui s’y cachent, là où on trouve l’or, l’argent, le fer, le plomb et le zinc. Les investissements chinois sont définis par les ressources financières que les compagnies doivent utiliser à Madagascar pour pouvoir réaliser leurs activités dont l’achat de matériels et entre autres, de divers outils de construction. A priori, cela représente une grande opportunité de croissance pour Madagascar pour la simple raison que d’important volume d’affaires est réalisé dans les pays créant des emplois, des demandes de services et de prestations pour les entreprises locales, des infrastructures pour la population, etc. Vu que les taux de redevances renversées à l’Etat sont encore assez faibles. Et comme nous le savons, la plupart des habitants dans la commune sont des paysans. Qui travaillent quotidiennement dans le secteur agricole et la main-d’œuvre. Par contre, quand on creuse plus loin, il y a toujours un prix à payer. Et il est légitime de se demander si ça en vaut le coup.
Expropriation
Sur ce, plusieurs points importants sont à retenir. Les bénéfices de ces investisseurs chinois ne restent pas à Madagascar. En effet, ils rentrent souvent dans le pays d’origine des entreprises concernées. Dans beaucoup de cas, les ressources brutes sont justes extraites ici, puis transformées dans d’autres pays. Alors que ce sont les matières transformées qui rapportent le plus. Par exemple, l’on extrait la bauxite à Madagascar. Mais on le transforme en aluminium dans d’autres pays. Et c’est l’aluminium qui a plus de valeur. Il apparait que l’Etat se sent obligé de satisfaire les investisseurs étrangers. Dès fois, au détriment de la population locale. Sur ce point, l’on constate réellement que le gouvernement ne protège pas intégralement le droit de la population locale. Et qui risque de causer des pertes pour ces habitants. Voire même leur expropriation. Mais aussi, sommes-nous assez parés contre la corruption pour garantir que nous ne sommes plus dans un seul mécanisme. Là où c’est l’argent qui commande. Car les investisseurs en ont, sommes-nous sûrs qu’aujourd’hui, l’intégralité des droits, des recettes prévues être versées à l’Etat, est utilisée pour le développement.
Anna Ra.