Après la Réunion, l’île Maurice, Rodrigues, l’exposition photo du Cirad « Micro-portraits du peuple caché de nos cultures » sillonnera la Grande Ile jusqu’en novembre 2016, puis finira sa course au célèbre festival photo de Montier-en-Der en France du 17 au 20 novembre 2016.

« Si certains insectes, comme l’abeille, sont très populaires, d’autres pâtissent d’une piètre réputation », souligne Antoine Franck, entomologiste au Cirad à la Réunion. « Ils sont souvent taxés de nuisibles, car nombre d’entre eux se nourrissent de nos plantes et peuvent parfois leur transmettre des maladies. Ceux-ci ont pourtant leurs propres ennemis : des insectes, des acariens et des araignées. C’est le cas des très connues coccinelles, qui mangent des ravageurs comme les pucerons, ou encore de microguêpes parasitoïdes », poursuit l’entomologiste photographe.

Cachés dans nos jardins et nos cultures, les insectes jouent un rôle majeur dans l’équilibre fragile de la biodiversité terrestre. Par leur abondance et la diversité de leurs régimes alimentaires, les insectes et les araignées sont indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes. Au sein du règne animal, c’est l’embranchement le plus riche en espèces mais cependant le plus méconnu.
Avec ses 15 photographies, l’exposition « Micro-portraits du peuple caché de nos cultures » réalisée par Antoine Franck participe à faire découvrir ce monde encore largement ignoré.

Après avoir été lancée à St-Pierre de la Réunion fin 2014, présentée à St-Denis de la Réunion, à l’île Maurice puis à Rodrigues en 2015, l’exposition sillonne aujourd’hui Madagascar jusqu’en novembre 2016, dans les Alliances françaises à partir de juillet. Elle finira sa course au célèbre festival photo de Montier-en-Der en France du 17 au 20 novembre de cette année.

L’exposition est issue d’une banque d’images pour l’identification des insectes et araignées du sud-ouest de l’océan Indien. Antoine Franck, entomologiste photographe au Cirad à la Réunion, l’a réalisée grâce à un système d’imagerie composé d’un macroscope (avec un grossissement de 0 à 400 fois), couplé à un module photographique.

Cette exposition a été initiée dans le cadre du projet de coopération régionale ePrpv – Elargissement et Pérennisation du Réseau de Protection des Végétaux (puis EpiBio) qui promeut l’agroécologie et la biodiversité dans l’océan Indien, avec le projet Coi-Biodiversité. Elle est cofinancée par l’Europe, la République française, la Région Réunion, le Département de La Réunion et le Cirad, et reçoit le soutien de la Commission de l’océan Indien.

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