Exploitation sexuelle – La prostitution des mineurs se fait sur internet
Une des options de facilité contre le manque d’argent ou la pauvreté est la prostitution. Certes, c’est le plus vieux métier du monde, mais elle n’a jamais été aussi répandue qu’aujourd’hui. Toutes les tranches d’âge sont concernées, que ce soit chez la femme que chez l’homme. C’est pour lutter contre la recrudescence de la prostitution qu’ECPAT France a décidé d’agir. Il a mis en place, en 2013, une action pour la réinsertion des femmes et des jeunes filles dans la société. En effet, les bénéficiaires du programme sont passées par différentes étapes pour pouvoir sortir de la prostitution. Et cette association les a aidés à travers tout le processus. Par ailleurs, ECPAT leur a apporté des aides aussi bien sur le niveau social, technique, financier que sur celui médical. Et durant la fin du weekend, les jeunes filles et femmes ont présenté le fruit de leur réintégration par une vente-exposition. En outre, elles se sont formées à travers trois domaines, à savoir la cuisine, la coiffure ainsi que la couture. Cet évènement a donc été en même temps une présentation de leurs œuvres mais aussi une levée de fonds pour démarrer le commerce qu’elles veulent ouvrir. Ce commerce leur permettra, en effet, de devenir entièrement indépendantes financièrement et de ne plus revenir à la prostitution.
Cette action a ainsi aidé 128 familles, avec un ou plusieurs membres de sa famille, qui étaient soit dans la prostitution depuis peu, soit depuis longtemps. Et 120 d’entre elles ont réussi à sortir de la prostitution définitivement. Pour les 8 restantes familles, l’habitude de la prostitution est encore très ancrée dans la façon de vivre. D’après l’ECPAT, le nombre de mineurs qui se prostituent sur internet augmentent considérablement. En effet, l’association a mené une étude sur ce sujet l’année dernière. Même si les tendances tendent à dire que le nombre d’enfants victimes d’exploitation sexuelle ont diminué, cette situation n’est due au fait qu’elle se fait désormais sur les réseaux sociaux, à l’abri des regards indiscrets. Et même le nombre de garçons qui se prostituent a augmenté. Si ceux-ci n’étaient que de 3% auparavant, ils sont à 10% désormais. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette recrudescence. A citer tout d’abord, les relations conflictuelles avec la famille, ensuite, le manque d’éducation. Il est vrai que beaucoup quittent l’école à cause de la pauvreté. Mais dans la plupart des cas, c’est leurs familles même qui les poussent à participer aux charges du ménage en se prostituant. En outre, les jeunes étudiants des régions qui viennent habiter à Tana. Dans les cas où leurs parents n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins, ils s’essaient à la prostitution, et avec le temps cela devient une habitude.
Seheno Kely