Port de Toamasina – 10 à 25 conteneurs par semaine en circuit jaune
Entre 10 à 25 conteneurs par semaine passent en circuit jaune. Et ceux-ci ne nécessitent ni d’être scannés ni fouillés. En consultant les documents, il s’agit à chaque fois de gypses, de plâtres et des rouleaux de papier. En fait, ce sont les produits à très bas tarifs douaniers.
Récemment, 25 conteneurs ont passé en circuit jaune. Et les clients sont fictifs. De plus, la société n’existe pas….et ne paye que de un à deux millions d’ariary par conteneur au lieu de 10 millions ariary. Pourtant, dans la logique, un dédouanement d’une voiture de luxe est évalué à 400 millions ariary. Encore, il y a 15 jours, 40 conteneurs ont été sortis de la douane, et comme à l’accoutumée, sans fouille, ni scan.
En outre, plusieurs produits passant à la douane font de fausses déclarations. Il ne s’agit pas de quelques produits mais d’une centaine de conteneurs par semaine. Les informations recueillies dévoilent que les fausses déclarations sont faites pour réduire les taxes à payer.
Ce micmac prend de l’ampleur et ne s’arrête jamais car il y a des proches du pouvoir qui opèrent au sein du port de Toamasina. Ces individus sont les pions et les personnes clés de l’Etat, car à part ces fausses déclarations, ils jouent un rôle crucial dans le dédouanement des marchandises. Et ce, avec des individus qui font tout pour permettre aux produits d’échapper au service de contrôle. Faut-il rappeler que dans le Port de Toamasina, il existe trois circuits, dont celui jaune, vert et rouge. Ce qui implique un contrôle léger, nécessitant une fouille ou pas vers un contrôle sévère.
Faut-il rappeler que des dispositifs de contrôle sont en place pour la bonne gestion de ce port, base de développement économique du pays. A part la mise en place de Gasynet (scanner), il y a encore d’autre services de contrôle comme la division d’analyse de risque/douane (DAR), la VALITRADE ( vérification de la valeur, Sgs Gasynet), le SLF ( service de la lutte contre les fraudes), la SOC ( révision en temps réel), la BMS ( Brigade mobile de surveillance), le receveur, le chef de visite ainsi que le coordonnateur (Toamasina port).
A noter que le port de Toamasina est l’un des grands ports de Madagascar, et est le cœur de la croissance de l’économie malagasy. Car seulement avec les recettes des imports-exports, l’Etat pourrait assurer la totalité du budget de l’Etat.
R.V.