SOS Village d’Enfants – Union Européenne – Promotion de la femme et de l’enfant dans le Sud
Un partenariat vient d’être officialisé entre l’Association Village d’Enfants Madagascar (SOS VE) et l’Union européenne. Ce partenariat est le premier de ce que l’on espère être une longue série. Le projet est d’une valeur globale d’environ 660.000 000 ariary soit 200.000 euros. Il porte sur la promotion, la défense des droits de la femme et de l’enfant dans six districts du Sud de Madagascar à savoir Betioky, Bekily, Ampanihy, Beloha, Tsihombe et Ambovombe. A rappeler que SOS VE Madagascar, association malgache reconnue d’utilité publique est active depuis 27 ans à Madagascar. Son action couvre de nombreuses localités du territoire, au bénéfice de 64 000 enfants et est présente dans le Sud depuis 2011. En effet, la situation de vulnérabilité des enfants et des femmes dans ces régions a toujours été préoccupante, constituant une toile de fond de l’extrême vulnérabilité alimentaire des populations. L’action consiste alors à la mise en œuvre de programmes de développement comme l’éducation, la santé, l’économie, et le genre. Par ailleurs, grâce aux relations que l’association a créées avec la population autochtone, elle a les capacités de mesurer précisément la gravité de la situation d’extrême vulnérabilité des femmes et des enfants et de proposer les actions appropriées. C’est ainsi qu’un projet de « Renforcement de la Société Civile naissante dans le Sud pour promouvoir et défendre les droits de l’enfant et de la femme » a été officiellement lancé le 19 juillet. Cette inauguration s’est déroulée au Tranoben’ny Tantsaha à Ambovombe. Elle s’est faite à travers un atelier qui a réuni les autorités locales et les représentants des partenaires locaux de l’Association et de l’ensemble du personnel de SOS VE Madagascar, dirigé par la présidente, Me Maria Raharinarivonirina et le Directeur national, M. Yannick Le Roy.
Appuyé par l’Union européenne à hauteur de 190.000 euros, le projet consiste à promouvoir et à défendre les droits de l’enfant et de la femme dans les six régions d’action de SOS VE. Il aura pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des intéressés, ainsi qu’à un développement humain socio-économique de type communautaire. Cinq grands axes d’activités sont prévus d’être mis en place. Il y a d’abord une légalisation et opérationnalisation de six associations composées d’environ 1.000 femmes. Ensuite, l’enregistrement de naissance de 21.000 personnes comprenant des adultes et des enfants. Ledit projet prévoit également une amélioration de l’application des droits par une augmentation d’environ 50% de la fréquentation des services sociaux de base par les familles. Il devra y avoir également une prise de responsabilité des autorités administratives et une prise de conscience des leaders traditionnels dans la mise en conformité des lois coutumières avec les droits positifs. Et enfin, il est prévu de procéder à une amélioration de la situation d’indépendance et d’émancipation des femmes par la mise en place d’associations ayant une capacité d’autonomie sociale et financière. Par ailleurs, les groupes cibles du projet sont estimés à environ 450 000 personnes.
Seheno Kely