Grève des enseignants – La nouvelle année scolaire menacée !
L’association des Enseignants (Anefa) brandit de nouveau la menace d’une grève. La prochaine année scolaire pourrait être annulée, si l’Etat ne réagit pas encore face à ses revendications.
« La grève continuera jusqu’à ce que l’Etat répond à nos interpellations », affirme Elidio Randrianjafy, président national de l’Association nationale des enseignants fonctionnaires (Anefa). Depuis le mois de mai dernier, ils ont exigé des subventions, « la ponctualité des congés », le recrutement d’enseignants et l’augmentation des indemnités. Et puis, il y a un mois, certains d’entre eux ont exigé l’augmentation des indemnités d’éloignement et celles du logement à 100 000 ariary. Mais l’Etat n’a eu aucune réaction, notamment pour la révision de la grille indiciaire et du nouveau recrutement d’où cette nouvelle menace de grève de la part de l’Anefa. Cette fois-ci, cela pourrait concerner tous les enseignants dans les établissements publics à Madagascar mais en tout cas, les examens officiels se sont déroulés normalement et ce qui sera aussi le cas du baccalauréat qui se tiendra à partir de ce lundi. Ainsi, la menace vise la prochaine année scolaire qui débutera le 03 octobre 2016.
Inquiétude des parents
Dans la Région de l’Amoron’i Mania, les enseignants ont déjà commencé à se mettre en grève tout en supprimant les cours de soutien du baccalauréat de cette année. En tout cas, les membres de l’Anefa déclarent que les portes de la discussion restent ouvertes et espère une nouvelle rencontre avec le ministre de l’Education nationale afin de trouver un compromis et d’obtenir une satisfaction à leur demande. L’association prévient ainsi que l’avenir des élèves dépendra de la décision du ministère, surtout ceux qui seront confrontés aux examens officiels à la fin de l’année scolaire. En tout cas, la réponse du gouvernement est plus que prévisible puisque le ministère des Finances et du budget a déjà déclaré qu’il lui est impossible de répondre à toutes les attentes des enseignants.
D’un autre côté, les parents sont dans l’expectative et confirment l’obligation d’envoyer leurs enfants dans les établissements publics, faute de moyens financiers. Effectivement, les frais de scolarité dans les écoles privées augmentent chaque année mais il faut aussi compter sur la hausse du coût des fournitures diverses exigées. Et pourtant, le nombre de places dans les écoles publiques ne connaîtra aucun accroissement malgré l’annonce des responsables du même ministère des Finances de prioriser l’intérêt des élèves.
Anna Ra.