Projet Ambatovy – Négociation pour le report de remboursement
Les actionnaires du projet d’Ambatovy tentent pour la seconde fois cette année de négocier pour un report de remboursement de ses prêteurs. « Les prêteurs sont confiants », annonce le directeur général de Sherritt. Le mois dernier, Sherritt et ses partenaires dans le projet Ambatovy, à savoir Sumitomo Corp. et Korea Resources Corp. (Kores) du Japon, ont obtenu un report jusqu’au 5 août pour rembourser 90 millions Usd, plus les intérêts pour les prêteurs. « Nous recherchons un report allant jusqu’à plusieurs années », déclare David Pathe, Chef excécutif de Sherritt. Le cours du nickel a chuté de près de 80 %, d’où la difficulté du projet Ambatovy. « Nous sommes confiants que l’accord entre le projet et les préteurs aura lieu avant le 5 août », rajoute-t-il.
Sherritt détient 40 % du projet Ambatovy, Sumitomo 32,5 % et 27,5 % pour Kores.
Les actionnaires du projet Ambatovy sont confiants sur l’avenir du projet. Le cours du nickel renait de ses cendres suite à la fermeture des usines. Les cours du nickel ont même poursuivi cette semaine la fulgurante ascension débutée début juin, continuant à profiter de la campagne menée par la nouvelle ministre philippine de l’environnement et des ressources naturelles pour la fermeture des mines non conformes aux standards environnementaux internationaux. Le prix de ce métal, utilisé principalement dans l’industrie de l’acier inoxydable, est même monté hier jusqu’à 10 900 dollars la tonne, un maximum en près d’un an. « D’autres mines de nickel ont été fermées aux Philippines (le premier producteur de ce métal, dont il représente près de 25 % de l’offre mondiale) car, selon le bureau des mines et des géosciences, elles ne répondent pas aux normes requises en matière de bien-être et d’environnement », ont rapporté les analystes de Commerzbank. Selon ces derniers toutefois, seules des mines de nickel de moindre échelle ont jusqu’à présent été touchées par les interventions politiques dans ce secteur alors que les deux plus gros producteurs de ce métal dans le pays remplissent les conditions réglementaires nécessaires. Les analystes d’UniCredit ont en outre souligné que les interruptions de production aux Philippines avaient déjà été largement prises en compte par les investisseurs dans les prix actuels du métal, ce qui pourrait ouvrir la voie à de futurs mouvements de correction et de consolidation.
FR