Réunis en session extraordinaire, les conseillers municipaux de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua) ont adopté le nouvel organigramme proposé par les dirigeants de la ville des mille. Annoncé hier à l’ordre du jour de cette réunion extraordinaire, le vote du nouvel organigramme de la Cua portant désormais à 12 le nombre de directions de la Cua s’est fait ce jour. La majorité des 55 conseillers municipaux ont voté pour ce changement. Plusieurs services rattachés auparavant ont donc été institués en direction indépendante. Ce fut le cas pour le service transport et celui de la mobilité urbaine qui est maintenant une direction à part entière ou encore le service de santé qui a vécu le même sort. Mis à part cela, un amendement a aussi été pris dans le sens de la rectification du budget de la commune. Budget rectificatif qui fut présenté par l’exécutif municipal. Et comme pour contrebalancer ce nouveau changement en si peu de temps que Lalao Ravalomanana est à la tête de la commune, le nombre d’adjoint au maire a été réduit à seulement deux. Ainsi, le fidèle Patrick Ramiaramanana, ancien maire de la capitale devenue troisième adjoint au maire depuis que l’épouse de l’ex-chef d’Etat a pris les rênes de la ville, se retrouve désormais, comme on dit, « sans portefeuille ». Mais il est tout à fait possible aussi que l’homme est tout simplement renvoyé à sa … famille !

Des dépenses en plus

Il est évident que ce genre de modification entraîne des coûts en plus ou en moins c’est selon pour les institutions de l’Etat et dans le cas présent pour la collectivité toute entière. Pour cette fois ci, la modification ne va pas dans le sens de la réduction du budget mais plutôt se rajoute aux dépenses obligatoires de la ville des mille. En effet, ces nouvelles directions devront être dotées de moyens financiers et matériels pour leur permettre de fonctionner. Or, la Cua il y a quelques mois à peine, avait énormément de mal à payer les salaires de ses employés et les dirigeants de la commune parlait d’un gap budgétaire énorme. Cette fois là, il n’y avait que le maire, les directeurs ainsi que seulement quelques chefs de service avaient pu percevoir leur salaire. Les petits employés avaient été obligés d’attendre et de patienter sans pouvoir réclamer leur dû. On peut d’ores et déjà penser que cette nouvelle modification ne pénalisera que ces derniers, encore une fois. Dans un second temps, le deuxième adjoint au maire avait évoqué le fait que la Cua devait encore éponger une dette de presque 40 milliards d’Ariary. Ainsi, l’on se demande si ce genre de décision prend en compte tous ces facteurs évoqués plus haut. Dans tous les cas, le Tim avec sa trentaine de conseillers a encore triomphé, reste à voir si cela apporte un quelconque changement dans la gestion de la Capitale.

Ny Aina Rahaga