Hvm – Rivo Rakotovao mène la contre attaque
Le parti politique au pouvoir a montré son intention de ne pas céder aux requêtes de l’opposition, notamment concernant l’organisation d’une rencontre politique ainsi que le départ anticipé du président de la république. Cette semaine, la contre-attaque du parti présidentiel a été menée par son président Rivo Rakotovao. Ce dernier qui n’est autre que le ministre auprès de la présidence en charge de l’agriculture et de l’élevage, a profité de sa tournée régionale pour sensibiliser les fonctionnaires à ne pas céder aux appels de grèves et de manifestations de contestation. Le président du parti au pouvoir a déclaré que de grosses sommes d’argent circulent dans les manifestations organisées par l’opposition et les syndicats qui critiquent le régime. Il a également attaqué les anciens alliés de la transition comme étant l’instigateur de ces manifestations. Cette réplique de Rivo Rakotovao rejoint ceux de Hery Rajaonarimampianina et de Solonandrasana Mahafaly qui ne cessent de marteler que des individus malintentionnés font tout pour saboter les efforts déjà entrepris par le régime.
Décalé de la réalité
Au lieu d’opter pour la manière douce, c’est-à-dire la rencontre avec toutes les forces vives afin de trouver de solutions d’apaisement, les tenants du régime choisissent ainsi la tactique de la contre-attaque. Une manière de démontrer que les dirigeants sont prêts à affronter toute manifestation anti-régime de la part de l’opposition et de la société civile. Pourtant, cette attitude agressive trahit l’existence d’une crainte en haut lieu face au risque de mouvements populaires. Certes, le Fonds monétaire international a accordé la Fec et que de nombreux projets de construction d’infrastructures sont en cours, mais cela ne change en rien à la pauvreté endurée par la population malgache. Tant que les prix des produits de première nécessité, ainsi que le tarif de la Jirama et le prix du carburant, ne baissent pas, ce régime ne bénéficiera jamais du soutien populaire. L’utilisation des forces de l’ordre en tant que moyen de répression peut être efficace pour intimider les simples citoyens, mais cela n’améliorera jamais la cote de popularité des dirigeants.
Dom