Journée mondiale contre l’hépatite – Une maladie avec un enjeu important
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) invite instamment les pays à prendre rapidement des mesures pour améliorer les connaissances sur la maladie et développer l’accès aux services de dépistage et de traitement. L’hépatite est une inflammation du foie passible d’évoluer vers la cicatrisation et la guérison ou vers le cancer du foie. Aujourd’hui, seule une personne sur 20 sait qu’elle a une hépatite et seulement une sur 100 est traitée. Dans le monde, 400 millions de personnes sont infectées par les virus de l’hépatite B ou C, soit 10 fois plus que le nombre de celles qui vivent avec le VIH. En mai 2016, lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, les gouvernements ont adopté la première Stratégie mondiale du secteur de la santé contre l’hépatite virale et ont convenu des premières cibles mondiales. Parmi celle-ci figure l’objectif de parvenir à traiter 8 millions de personnes contre l’hépatite B ou C d’ici à 2020. Le monde dispose déjà des outils pour atteindre les cibles. Il existe un vaccin et un traitement efficaces pour l’hépatite B. Quant à l’hépatite C, des progrès spectaculaires ont été accomplis dans le traitement de la maladie. Madagascar figure parmi les rares pays qui font encore fi de l’hépatite. Sans mentionner le coût exorbitant du traitement qui s’élève à 4.000.000 Ariary. Pourtant, cette maladie concerne plus de 23% de la population. Néanmoins, depuis l’année 2011, un projet dénommé « Hépatite Madagascar »(HEPMADA) a été mis en œuvre, dans le cadre de la lutte contre cette maladie. L’objectif étant de couvrir 80% des fonctionnaires malagasy en matière de dépistage, de prise en charge et de prévention vaccinale des hépatites B. Cependant, on ne distingue aucune stratégie particulière qui vise à éradiquer cette maladie au niveau de la population.
Seheno Kely