Andry Rajoelina : Soutien et non ingérence
Le Président de la Transition a lancé une nouvelle fois un appel solennel à la communauté internationale pour aider Madagascar à sortir de la crise politique. Il n’en demeure pas moins que dans son discours devant l’assemblée générale des Nations-Unies avant-hier, Andry Rajoelina estime que les Malgaches sont à même de prendre leurs responsabilités pour réussir le processus de sortie de crise
Après avoir annoncé les avancées du processus de mise en œuvre de la feuille de route, Andry Rajoelina a précisé que « de concert avec les Experts des Nations Unies, les échéances électorales à Madagascar ont été officiellement proclamées, dont la tenue des élections présidentielles prévues le 8 Mai 2013. ». « Je lance ainsi un appel solennel à tous les partenaires internationaux, à tous les pays membres et Amis de Madagascar, à nous soutenir et à nous appuyer dans cette démarche qui est la seule voie la plus démocratique au monde », a-t-il ajouté.
Dans son discours, Andry Rajoelina estime que le chemin devant mener le pays vers la sortie de crise est tracé et qu’il n’y a pas lieu d’en trouver un autre. Sur ce point, il réitère donc la position qu’il a déjà exprimé lors du Conseil des Ministres restreint du Lundi 17 Septembre durant lequel il a avancé que « seul l’actuel Accord politique, officiel et légal qu’est la Feuille de route, permet de procéder à la tenue des élections et que tout autre Accord n’irait que créer des troubles à Madagascar ». Il n’attend pas donc relancer d’autres négociations avec son prédécesseur, les deux rencontres de Seychelles et celle de Maputo sont donc considérées comme les dernières en la matière. L’essentiel, pour l’homme fort de la transition, est de parvenir à l’organisation des élections prévues pour l’année prochaine.
« La solution »
Néanmoins, en dépit de cet appel au soutien, le Président de la Transition estime que la communauté internationale doit bien délimiter les rôles qu’elle joue dans la résolution de la crise malgache pour que cela ne se traduise pas par une ingérence inacceptable. Ici, aujourd’hui, je lance un appel à la solidarité internationale à acheminer cette Transition vers la construction d’un avenir plus prometteur, sans nous asphyxier ! » a-t-il en effet déclaré à la tribune onusienne.
Quelque part, Andry Rajoelina fait référence aux pressions qui ont présidé l’établissement du calendrier électoral, des pressions de la part des experts onusiens dont un des signes forts serait la définition du budget électoral de 71 millions de dollars jugé trop onéreux montant.
« Le Peuple malgache a besoin de son indépendance pleine et entière pour parvenir à des élections transparentes, donc démocratiques. Je sais qu’au fond de vous-mêmes, tous ici présents, vous avez la volonté de nous apporter votre soutien. Alors, permettez-moi de vous donner la solution. La meilleure façon de nous aider consisterait : à nous faire confiance, à respecter vos engagements et à nous laisser assumer nos responsabilités » a-t-il encore conseillé.
Recueillis par L. Denis Alexandre