Ecotourisme – Le parc national d’Ankarana se lance dans l’aventure
Etonnante formation de calcaire surmontée de Tsingy acéré et parcourue de grottes, la réserve de l’Ankarana est née sous la mer, il y a cent cinquante millions d’années, avant d’émerger au gré des mouvements tectoniques et des changements climatiques. De nombreuses cavités ont un caractère sacré, car elles renferment les sépultures royales des « Antankarana ». Ce massif joua un rôle éminent dans l’histoire de la région, refuge providentiel en période de guerre, tombeau grandiose pour les défunts royaux, appartenant tour à tour au royaume des vivants et au domaine des ombres. Situé dans le parc national d’Ankarana, l’association des femmes FIVEAMA veut offrir une expérience authentique au milieu de la nature et amener à la découverte de la culture de cette région. Ce sont des pionnières dans le domaine de l’écotourisme. D’ailleurs, l’écotourisme c’est le fait de voyager de manière responsable dans des régions naturelles, de façon à protéger l’environnement et à favoriser le bien-être de la population locale. Normalement, dans un système pareil, l’argent récolté par le parc en question doit être partagé avec les communautés et les Communes. Dans certaines aires protégées cela va jusqu’à 50% des recettes. Pour la population autochtone, cela peut représenter un levier économique. Le tourisme permet ainsi de créer des emplois dans la région, tout en respectant la coutume et la culture de la civilisation concernées. Pour ce faire, l’association dispose de 5 bungalows équipés avec cuisine, 1 ecoshop et 1 muséum sur la culture locale, 1 circuit aménagé vers les Lacs sacrés de Mahamasina. Une ballade au cours de laquelle on peut apprécier la valeur de la culture Antankarana.
Seheno Kely