Le début du mois d’août a été porteur de malheur pour certaines personnes de la commune rurale d’Andranolava. En effet, treize personnes avaient trouvé la mort dans la nuit du lundi 1^er août 2016, après une attaque de dahalo. Toute une bande s’est emparée de 400 têtes de bovidés dans le fokontany Ankaboka de cette commune. Les éléments de la gendarmerie de la brigade d’Andranolava sont directement arrivés sur les lieux et se sont immédiatement lancés à la poursuite des bandits pour récupérer les bœufs volés. Ce n’était qu’à quelques kilomètres plus loin que les bandits ont pu être attrapés.  Ils ne se sont pas immédiatement rendus aux autorités, mais ont riposté. L’accrochage qui a suivi avait ainsi causé la mort de onze dahalo, un membre du fokonolona et un responsable du « Dinabe » venus prêter main forte aux forces de l’ordre.

Exportation de viande de zébus

Le vol de zébus, qui existait déjà depuis plusieurs siècles, a pris de l’ampleur depuis quelques années. La cause de ce phénomène, qui existe dans la plupart des régions de Madagascar où fleurissent les bovidés et mené par les dahalo du coin, a longtemps été attribuée aux exportations de viande de zébus à destination de Mayotte, des régions de l’Océan Indien, de l’Afrique australe et même de la Chine. Plus de 2 800 et 6 000 tonnes de viande avaient encore été mises en exportation durant l’année 2014. Toutefois, cette exportation a été suspendue en 2015, jusqu’à nouvel ordre et n’a pas encore été remise en place jusqu’à aujourd’hui. Cette mesure a été prise principalement en raison de l’accroissement continuel de vols de zébu dans les régions du Sud. En effet, à Antananarivo, on tue environ 400 zébus par jour et 40% d’entre eux ont été volés. Les autorités ont de ce fait constaté que ce sont ces exportations qui ont fait flamber ces vols de zébu ainsi que l’augmentation du nombre des dahalo. Mais ceux-ci ne font pas que voler les bœufs, ils tuent également les propriétaires. Cette bande d’Andranolava devait forcément avoir une idée derrière la tête en volant ces centaines de zébus en une soirée.

Athanase M.