EGEF +2 – Le capital humain indispensable au développement
Deux après les Etats Généraux de l’Emploi et de la Formation (EGEF), organisés à Ivato en juillet 2014, un atelier « EGEF + 2 », s’est tenu hier. Et il a eu lieu à l’hôtel Colbert Antananarivo. Dans une démarche de redevabilité, le ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle propose un cadre pour permettre à l’ensemble des acteurs de l’emploi et la formation. A l’initiative des EGEF, il sert à faire un premier bilan des actions menées dans ce secteur depuis 2 ans. Par ailleurs, on peut noter que pendant cette période, de nombreuses actions ont été en effet initiées pour améliorer la formation et le marché du travail. On peut citer la promulgation de la loi portant orientation de la Politique de l’emploi et de la formation professionnelle ou PNEFP et la mise en œuvre de son plan d’action. Il y a également les orientations stratégiques de l’enseignement supérieur pour une meilleure employabilité. La rencontre nationale qui s’est dernièrement tenue à l’Université de Barikadimy en atteste, en réunissant tous les acteurs œuvrant dans l’enseignement supérieur. En outre, on peut citer le développement de dispositifs d’orientation et d’insertion par les ministères de l’éducation à savoir, le ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et le ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Et enfin, il y a eu l’adoption et la mise en œuvre de la Politique nationale de la protection sociale ou PNPS.
On estime que grâce aux efforts déployés, le nombre des jeunes dans les centres de formation passeront de 10 000 à 110 000 d’ici 5 ans. Mais cette PNEFP est destinée aussi bien aux travailleurs, aux jeunes qu’aux entreprises. De plus, ce sont surtout les jeunes et les femmes qui sont ciblés car un pays ne saurait se passer d’une telle source de production pour se développer. Ce qui reste à combler est d’élargir toutes les actions au niveau national et ne pas se contenter de la capitale qui renferme déjà tous les secteurs. D’ailleurs, chaque année, il faut compter pas moins de 400 000 jeunes qui entrent dans le monde professionnel et ayant besoin d’une création d’emploi. Au moment où Madagascar se prépare à se doter d’un Plan sectoriel pour l’éducation (PSE) qui intègrera les actions des trois ministères de l’éducation, l’atelier « EGEF +2 » accueillera l’ensemble des acteurs, publics et privés, de l’orientation et de la formation professionnelle et de la promotion de l’emploi. Organisé avec l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie, il constitue une étape dans la préparation du Sommet de novembre prochain. Si le thème choisi cette année pour cette rencontre internationale est « croissance et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone », le capital humain à Madagascar constitue une condition essentielle.
Seheno Kely