Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme – Le Samifin se renforce avec la Comesa
Lors de sa rencontre avec la presse hier, le Directeur général du service de renseignement financier malgache (Samifin), Lamina Boto Tsara Dia a tenu à réitérer son engagement et celui de son service dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Dans cette optique, une délégation de la Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa) sera dans nos murs du 8 jusqu’au 12 août prochains. Cette visite aura pour principal objet de renforcer les capacités du système malgache de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ainsi, la mission de la délégation de la Comesa comportera trois phases qui viseront chacune à rendre plus performant ce service de renseignement malgache. En premier, il sera question d’organiser et de tenir un atelier national sur la réalisation de l’objectif cité ci-dessus. Cet atelier se déroulera au Dlc Anosy et les acteurs et intervenants dans le dispositif national de lutte y participeront activement. Dans un second temps, la délégation de la Comesa dotera le Samifin de nouveaux matériels informatiques plus performants. Une cérémonie sera organisée à cet effet au siège du Samifin le 10 août. Enfin, une séance de formation pour les analystes du Samifin sur les matériels informatiques nouvellement acquis ainsi que sur les activités d’analyses d’informations financières pour le 11 et le 12 août.
Recherché et recommandé
Mais de son coté, ce service de renseignement malgache souhaite aussi s’activer en ne se limitant pas à ses activités et son mode d’emploi actuel. Ainsi, une proposition de loi est en ce moment en train d’être mise en place par le Samifin afin d’élargir son champ d’action qui intègrera des améliorations mais aussi des renforcements des pouvoirs du service. De plus, et suite aux recommandations de la Banque mondiale, les sources d’informations des services de lutte contre le blanchiment de capitaux et de lutte contre le financement du terrorisme doivent être agrandi. Le directeur général du Samifin de souligner que les déclarations d’opérations suspectes (Dos) par les banques ne suffisent plus actuellement comme source d’information pour lutter contre les blanchiments et financements d’activités illicites. Il est en effet indéniable que les trafiquants de bois de rose ou de pierres précieuses n’ont pas recours aux services bancaires en ce qui concerne la gestion de leurs ressources financières. D’ailleurs, seul 5 % des Malgaches actuellement possèdent un compte en banque selon les chiffres du Samifin. Mais aussi, pour le Dg du Samifin, il importe que toutes les structures de lutte démontrent la même force et la même ferveur à agir, sinon, ce ne sera que peine perdu. Ainsi, ce service a fait le premier pas et semble déjà bien appuyé, aux restes d’emboîter le pas.
Régis Kabary