Un projet de convention et de structure sera élaboré ensemble pour sortir le pays de la crise profonde dans laquelle il se trouve, et ce, afin d’établir un pays digne d’être l’héritage des générations futures.

Pour l’Amicale des anciens sénateurs et membres du Conseil supérieur de la transition, Madagascar reste dans une instabilité politique et économique sans fin. Après 5 années de transition, suite au renversement de Marc Ravalomanana en 2009, les élections présidentielles de 2013 étaient censées mettre fin à ce passage difficile. Cependant, rien n’a vraiment changé, et même pire, la situation devient de plus en plus fragile et on ne peut plus cacher une situation humanitaire bien désastreuse. L’Acs estime que le temps de l’observation est révolu et il est de son devoir d’étaler au public les maux qui minent la société actuelle dont une corruption à tout niveau, et entre autres, les promesses des dirigeants qui ne sont toujours pas réalisées.

Dialogue constructive
« Voici une loi unique : se fédérer et engager une dialogue constructive», affirme Ramarosonarivo Jeanson, président de la commission politique de l’Acs. Pour ce faire, ce mouvement fait appel au gouvernement, à tous les partis politiques, ainsi qu’à tous les citoyens malgaches pour se retrouver devant une table ronde pour s’échanger des idées afin de trouver des solutions à long terme pour sauver le pays de l’abîme. Durant la conférence d’hier, l’Acs a demandé la suspension de l’actuelle Constitution et d’en élaborer une autre. Selon les anciens sénateurs et membres du Conseil supérieur de la transition, les structures de l’Etat n’ont guère changé depuis la 1^ère  République, ainsi, il est temps de réfléchir sérieusement sur ce point. L’idée n’est pas mauvaise, selon les observateurs, mais évidemment, cela demandera une autre transition dont la durée pourrait dépasser le dernier record établi en la matière. D’un autre côté, le financement déjà attribué par les bailleurs de fonds traditionnels, qui reste l’unique porte ouverte vers l’intensification de la coopération bilatérale et multilatérale, sera de nouveau retiré à notre pays.

Anna Ra.