Exécution budgétaire – Peu satisfaisant pour le premier semestre
La loi de finances ne se limite pas juste à un vote qui démontre l’accord du parlement et puis basta. Il est vrai qu’avec le vote de la loi de finances initiale, le Parlement donne au Gouvernement une autorisation budgétaire. Celle-ci s’apparente à une faculté du gouvernement d’utiliser les finances de l’Etat. Il faut remarquer cependant qu’il ne s’agit en aucun cas d’une obligation de dépenser. L’exécution du budget de l’Etat obéit à un certain nombre de règles qui visent à garantir que celle-ci se réalisera au plus près de la volonté exprimée par le Parlement, tout en offrant aux gestionnaires une certaine souplesse. Mais surtout, il s’agit de répondre aux besoins de toutes une nation, de résoudre des problèmes d’intérêts publics. Pourtant, lorsque la Direction générale du budget a sorti le bilan de l’exécution budgétaire pour le premier semestre de cette année, les résultats de l’exercice de ces 6 derniers mois nous laissent sans voix. Le rapport résume en quelques tableaux et en quelques chiffres très démonstratifs de la performance nationale durant ces six derniers mois. Selon ce rapport, sur 926 indicateurs mis en place, 46 % seulement ont été atteints ou plutôt dont la réalisation effective est supérieure ou égale à la prévision des objectifs. C’est-à-dire que parmi ces 46 %, il y en a encore qui n’ont pas été achevé à 100 %.
La vérité nue
Voici donc qui met à nue et fait transparaître la vérité des réalisations du régime actuel. Il est indéniable que par rapport aux moyens et matériels que s’accordent en ce moment l’exécutif en particulier et l’appareil administratif en général, 46 % de réalisation est un maigre bilan. Nous l’avons souligné précédemment, il s’agit d’obligation de résultat et non d’obligation de moyen, chose qui a été dépassée depuis des siècles de cela dans la gestion budgétaire de l’Administration. Et comme pour confirmer la chose, 58,60 % des dépenses publiques sont affectées aux dépenses de soldes, c’est-à-dire au paiement des salaires des fonctionnaires, alors que seulement 8,72 % du budget général de l’Etat concerne les dépenses d’investissement. En ce qui concerne la part des collectivités publiques, les dépenses d’investissements sont tout simplement de 0,00 %, ce qui démontre d’ailleurs la centralisation des ressources financières du régime. On ne s’étonne guerre donc si l’Administration en place n’amène aucun développement dans le pays. Les dépenses d’investissement en effet concernent l’allocation d’une part du budget pour la réalisation d’infrastructure ou de projet sociaux sur le long terme, répondant immédiatement ou sur le long terme à l’intérêt général. Et la nécessité pour les collectivités d’avoir une partie de ce budget est que ces derniers sont plus proches de la population que l’Etat central. Et donc ils sont au fait des nécessités réelles de la population. En somme, ce rapport démontre clairement les lacunes et les manquements du régime actuel et de ses dignitaires à ses devoirs. Cela n’a jamais été aussi clair et d’ailleurs, ce sont eux-mêmes qui le disent, il n’y a rien à rajouter.
Régis Kabary