Délestage – Le secteur privé paie le prix fort
La coupure de l’électricité reste un des plus grands problèmes que les entreprises doivent faire face. Ces derniers temps, le délestage est omniprésent d’où le constat de perte excessive de recettes pour le secteur privé.
La société d’Etat Jirama a toujours du mal à équilibrer ses comptes malgré la subvention du gouvernement, à hauteur de 300 milliards d’ariary. Les coupures incessantes sont toujours observées dans de nombreux quartiers de la Capitale, et ce, pour diverses raisons : difficulté d’approvisionnement en carburant, problèmes techniques, ou encore en raison d’une saturation du réseau de distribution électrique au niveau de certains fokontany. Les conséquences sont dramatiques pour les ménages, mais aussi et surtout pour les micros, petites et moyennes entreprises, à savoir les épiceries, les salons de coiffure, les cybercafés, les poissonneries, et entre autres, les salons de thé. Ces établissements n’ont jamais pu se permettre de prendre d’énormes stocks de leurs marchandises et de les renouveler à tout moment. Une coupure d’électricité engendre de suite des millions d’ariary de perte sèche.
Depuis le mois de juin dernier, on sait que le tarif de l’électricité et de l’eau connaîtra une deuxième hausse à partir de ce mois d’août alors que le service offert par la Jirama ne cesse de dégringoler. Pire, le délestage est presque devenu permanent ces derniers jours. Pour les habitants des quartiers d’Anjanahary et de ses environs immédiats, on affirme que la durée de cette coupure peut aller jusqu’à 8 heures par jour. Les produits frais se détériorent très vite tandis que les ateliers de soudure et autres garages du quartier ne fonctionnent plus que quelques heures uniquement. Non seulement, la production est livrée avec des retards conséquents mais surtout, l’artisan est obligé d’augmenter le coût du produit fini.
Anna Ra.