Le litre du miel sur le marché local atteint les Ar 15 000 alors que normalement ce prix devrait être dans les Ar 10 000. Les vrais producteurs expliquent que ce sont les collecteurs qui ont provoqué cette spéculation. En effet, le litre du miel en gros peut être négocié dans les Ar 8 000 chez les producteurs. Pourtant, ces derniers restent toujours dans les ombres des spéculateurs qui s’organisent en petites entreprises de distribution et se présentent comme étant des producteurs. Trop d’intermédiaires s’interférent dans cette filière, selon un producteur à Manakara. Il vend le litre du miel à entre Ar 9 000 et Ar 10 000 chez les collecteurs locaux. Ces derniers arrivent à écouler le litre à Ar 12 000 pour des spéculateurs d’Antananarivo qui écoulent ensuite la même quantité à partir d’Ar 15 000.

Risque de pénurie

Un gérant de petite entreprise spécialisée dans la distribution du miel a par contre expliqué que la rareté de ce produit est l’origine de l’augmentation sans cesse du prix. A part la diminution du nombre d’abeilles à cause de la maladie de la varoise, la déforestation ainsi que l’exportation de bois contribuent également au risque de la pénurie. Pourtant, le pays n’a même pas la capacité de produire les 150 tonnes requises pour assurer les besoins du marché international. Le record d’exportation établie a été de 25 tonnes. Pour la relance de la filière, les producteurs demandent l’appui de l’Etat afin de pouvoir assurer la quantité et la qualité requises.

Dom