A chaque fois que la crise politique menace le pays, Avoko Rakotoarijaona, président du Kung Fu Wisa et non moins fils du grand maître Pierre Be, apparait sur le devant de la scène. D’ici quelques jours, il va rencontrer dans la capitale près de 10.000 pratiquants de la discipline.

Les kung fu Wisa de maître Avoko Rakotoarijanona vont s’exprimer sur les affaires nationales. Près de 10.000 adeptes de ce sport de combat sont attendus à Antananarivo pour la fin de cette semaine. Ce sera la plus grande rencontre des disciples du fils de feu maître Pierre Be qui ne se limitent pas seulement à la pratique de l’art martial mais s’activent surtout sur les problèmes qui touchent la population et la nation. Avoko Rakotoarijaona explique que la rencontre prévue au palais des Sports  de Mahamasina ce dimanche, sera divisée en deux parties distinctes. La première va concentrer sur la compétition Wisa afin de détecter des combattants qui vont représenter Madagascar au championnat mondial de kung fu en Italie. Et la deuxième partie aura la forme d’une assise nationale puisque les 10.000 kung fu attendus se focaliseront sur les affaires nationales. Avoko Rakotoarijaona précise que tous les adeptes auront leur mot à dire sur la situation sociale et politique de la nation. Leurs informations et requêtes seront regroupées en une résolution à soumettre auprès du chef de l’Etat. Cela permettra de donner un coup de pouce aux décideurs afin d’améliorer la gestion du pays.

Omniprésent dans les moments forts

Une fois de plus, le kung fu n’est jamais resté muet face à la situation politique à Madagascar. En effet, le Wisa, introduit et développé à Madagascar par maître Pierre Be, qui n’est autre que le père d’Avoko Rakotoharijaona, a toujours été omniprésent pendant les moments forts des crises politiques du pays. Le carnage des adeptes de kungu fu suivi de la disparition mystérieuse de Pierre Be du temps de Didier Ratsiraka continue jusqu’à présent d’animer les débats politiques. Le fils du premier a également participé à tous les mouvements populaires qui ont secoué le pays. En 2002, les kung fu ont apporté massivement son aide pour le mouvement populaire qui a conduit à l’instauration de Marc Ravalomanana au pouvoir. Puis pendant le régime transitoire, les pratiquants de Wisa ont également eu de multiples altercations avec les hommes de main d’Andry Rajoelina, notamment de la Force d’intervention spéciale des lieutenants-colonels Lilyson René et Charles Andrianasoavina, ainsi que l’Emmoreg du colonel Richard Ravalomanana.

Dom