Rien que la chasse aux marchands
Depuis l’arrivée au pouvoir de Lalao Ravalomanana en tant que maire de la capitale, aucun projet concret n’a été fait dans le but de rendre attrayante la ville d’Antananarivo. Au contraire, les marchands sont menacés de quitter leur lieu de travail habituel.
L’assainissement des rues de la capitale se poursuit et se traduit par un jeu de cache-cache avec les agents de la police des marchés appelés autrement « gros bras ». Après s’être fait expulser, ces marchands informels, qui tenaient commerce dans les rues et sur les trottoirs d’Analakely, de Tsaralalàna, de Soarano, de Behoririka et alentours, reviennent de nouveau sur les mêmes places. Le week-end et chaque jour à partir de 16h l’après-midi, c’est le laisser-aller total car les agents de la police municipale n’effectuent plus de descente sur terrain. Du coup, les rues menant à Behoririka, notamment celle d’Andrianampoinimerina sont complètement bouchées jusqu’à 20h du soir, d’où une mobilité impossible.
Organigramme
Par la suite, des tas de détritus jonchent les passages et obstruent les canaux d’évacuation d’eaux de pluie et d’eaux usées surtout dans ce centre ville d’Analakely. C’est pourquoi après quelques minutes de pluie, cette rue et celles environnantes, notamment l’Avenue de l’Indépendance sont impraticables. Actuellement, la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua) procède à la chasse aux marchands de fournitures scolaires qui se trouvent en face du restaurant « Le Glacier ». En effet, celle-ci les menace de quitter le lieu à partir d’aujourd’hui alors que ces derniers ont déjà payé le droit de quittance de 60 000 Ariary par mois si auparavant, aucun renvoi n’a été fait.
Concernant les autres actions menées par Lalao Ravalomanana, il n’y a pas grand-chose à retenir sauf peut-être le changement d’organigramme tous les 2 mois. La saleté s’installe durablement dans les « fokontany » tandis que les marchés municipaux se trouvent dans un état de délabrement très avancé. C’est le cas du marché des arts malagasy d’Andravoahangy qui fait fuir les touristes internationaux de passage mais aussi les nationaux en cette période de grandes vacances.
En réalité, le maire de la Capitale ne bénéficie plus de la confiance de la population tananarivienne.
Anna Ra.