CUA – De nouveaux affrontements en gestation
La chasse aux « indésirables » va recommencer dans les rues de la capitale. Les marchands et tireurs de charrettes ne peuvent plus circuler, en journée, dans les rues des 6 arrondissements de la ville. C’est cette mesure que Lalao Ravalomanana et son équipe ont trouvé de mieux pour moderniser Antananarivo et la transformer en une ville développée comme Paris, Londres, ou encore New York.
La répression reste l’unique moyen des responsables au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua) pour forger le développement de la ville. Une fois de plus, l’équipe du maire Lalao Ravalomanana a brandi la menace d’appliquer des sanctions sévères aux pauvres gens qui effectuent des activités jugéees « illicites » dans les rues de la capitale. Pour ce faire, la municipalité n’a pas caché sa fierté d’avoir bénéficié du soutien de la police nationale ainsi que celui du préfet de police d’Antananarivo. Ainsi, toutes les marchandises dont les propriétaires ne sont pas en mesure de présenter une autorisation signée par un responsable auprès de la CUA seront confisquées et mises en fourrière. Lesdits propriétaires doivent ensuite payer de fortes amendes afin de récupérer leurs biens. La municipalité met en garde également les grossistes qui constituent les principaux fournisseurs des marchands ambulants.
Les tireurs de charrette qui gagnent chacun un maximum d’Ar 5.000 par jour devront aussi trouver d’autres activités lucratives puisque les rues de la capitale leur seront désormais interdites entre 6h et 19h. Tous ceux qui osent braver cette mesure risquent la fourrière et payer des amendes et des contraventions.
Certes, il est tout à fait logique pour la municipalité d’engager une campagne d’assainissement grandiose dans la capitale pour pouvoir la moderniser mais les responsables de la Commune n’ont jamais proposé d’autres alternatives pour les victimes. Avant de chasser les pauvres gens, la municipalité devrait construire des marchés avec des places suffisantes aux marchands chassés des rues, des voies spéciales pour les charrettes à traction humaine, ainsi que des parkings pour chaque fokontany.
Dom