Trouble mental – Une menace pour 20% des jeunes
Près de 20% des enfants et adolescents, à l’échelle nationale, risquent à tout moment de connaître un trouble mental surtout en cette période de crise. En effet, la pauvreté grandissante est un facteur de risque et de vulnérabilité des enfants au stress, ainsi qu’à la prise de substances nocifs. Chez les spécialistes, le coût moyen d’une séance de psychothérapie est à partir de 25.000 ariary. Un tarif qui reste élevé et inaccessible pour la plupart des individus issus de la masse populaire.
Un minimum de 40.000 ariary mensuel
Le traitement d’une maladie mentale coûte jusqu’à 40.000 ariary par personne, par mois. « Ce montant concerne uniquement les médicaments à effets calmants », explique une mère de famille ayant un fils schizophrène âgé de 22 ans. En effet, le malade mental doit suivre une séance de thérapie par mois chez le psychologue qui lui coûte 25.000 ariary supplémentaire. D’après la mère, son fils a déjà été interné à l’hôpital psychiatrique et semblait être guéri mais après quelques mois, son comportement indiquait une rechute.
Ce jeune malade mental était normal avant l’âge de 15 ans, mais son comportement s’est détérioré après. « Au début nous avons pensé que le changement de comportement est lié à la crise d’adolescence mais au fur et à mesure que le temps passait, il a commencé à devenir complètement fou », raconte la mère. En effet, la famille n’était pas consciente de la gravité de la situation, jusqu’à ce que le jeune homme commence à parler seul et devient de plus en plus agressif. « Jusqu’à présent la prise de médicaments reste l’unique solution pour son cas. Sous traitement médical, il semble se comporter plus normalement qu’avant », précise la mère.
D’après le résultat d’une étude, le quart des enfants de moins de 15 ans sont victimes d’une forme de trouble mental. Pourtant, la plupart d’entre eux ne reçoivent le premier traitement que très tardivement. La statistique avance que 45 millions de personnes de plus de 18 ans dans le monde ont connu un cas de schizophrénie à un moment de leur vie. Cette étude précise que le trouble dépressif ou dépression atteint le taux de prévalence élevé jusqu’à 22% à Antananarivo et 50% des personnes présentant un trouble ont le sentiment d’être malade.
Un taux de 4,6 % dans les pays pauvres
Le pourcentage des jeunes de moins de 18 ans souffrant de retard mental grave est de 4,6 % dans les pays en développement et se situe, selon certaines estimations, entre 0,5 % et 2,5 % dans les pays à économie plus solide. L’Organisation mondiale de la Santé définit comme un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé essentiellement par une insuffisance de facultés qui déterminent le niveau global d’intelligence, c’est-à-dire les fonctions cognitives, le langage, la motricité et les performances sociales.
Le traitement des maladies mentales notamment la démence nécessite une dépense mondiale annuelle de 604 milliards de dollars. Cette somme prend en compte la fourniture de soins de santé et d’une assistance sociale, ainsi que la réduction ou la perte de revenus pour les malades et les personnes leur prodiguant les soins. Pourtant, les cas de démence devraient tripler d’ici 2050 mais demeurent en grande partie négligés. Près de 35,6 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence. Ce nombre devrait doubler d’ici 2030 (passant à 65,7 millions) et plus que tripler d’ici 2050 (pour atteindre 115,4 millions).
Plus de 450 millions de personnes souffrent de troubles mentaux, et elles sont bien plus nombreuses encore à présenter des problèmes mentaux. La violence contribue dans une large mesure aux problèmes de santé mentale des femmes: la probabilité de connaître la dépression est presque deux fois plus élevée chez celles qui ont subi des violences de leur partenaire intime, par rapport aux femmes qui n’ont connu aucune forme de violence.
Une nouvelle piste pour la guérison
Très récemment, des chercheurs du « Picower Institute for Learning and Memory » ont publié qu’une nouvelle piste pour la guérison de la schizophrénie vient d’être découverte. Les neuroscientifiques ont expliqué la relation entre un gène nommé DISC1, (disrupted in schizophrenia) et l’enzyme GSK3B (glycogène synthétase kinase 3 bêta). En effet, DISC1 inhibe directement l’activité du GSK3B et influence la croissance du neurone dans le cerveau tout en régulant la croissance des cellules souches neurales jusqu’à la transformation en neurone et influe sur le circuit nerveux ce qui est à l’origine de la schizophrénie.
Dom