Association Rohy – Pour l’élimination de la corruption
La corruption est l’un des principaux facteurs de blocage du développement à Madagascar et cela reste un problème sans solution malgré les efforts prétendus déployés par les autorités. Selon le dernier classement de l’Indice de perception de la corruption dressé par Transparency international initiative Madagascar (Ti-iM), la Grande île se trouve à la 123ème position. Depuis l’année dernière, l’association Rindran’ny olom-pirenena hiarovana ny iaraha-manana, (Rohy), a développé un partenariat avec le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) et la Ti-iM. Ces trois entités s’activent concrètement pour la réduction du fléau de la corruption en priorisant et en mettant en œuvre un mécanisme préventif et répressif à tous les niveaux. L’association Rohy est une association malgache œuvrant pour la promotion des principes d’intégrité, de redevabilité et de transparence auprès de la société civile luttant contre toute forme de corruption. Ses objectifs principaux sont de promouvoir le développement économique et social à Madagascar ainsi que d’instaurer l’Etat de droit, avec un leitmotiv « Madagascar sain, juste et prospère ». Et ces actions sont actuellement financées par le Programme Dinika de l’Union européenne (Ue).
Changement des lois
Cette association s’engage à la concertation de nouvelles lois dont le projet de loi N°019/2016 du 08 juin 2016, des pôles anti-corruption (Pac) et le projet de loi N°020/2016 du 08 juin 2016 qui ont été adoptés dans les deux Chambres du parlement et attendent le contrôle de constitutionnalité de la Haute cour constitutionnelle (Hcc). Par ailleurs, celle-ci continue d’exprimer ses reproches concernant le projet de loi sur la « cour spéciale » relatif à la délinquance économique, financière et fiscale. D’après ses interventions, ce projet met en danger la Justice en raison des risques potentiels de partialité pouvant générer une crise politique contraire à l’esprit de réconciliation nationale sur le compte duquel cette idée aurait été élaborée. D’un autre côté, l’association Rohy a fait le constat que le gouvernement figure parmi les institutions les plus corrompues alors qu’il devrait être un modèle pour les citoyens. Le cas récent de l’exportation illicite de bois de rose pour Singapour, où une délégation officielle a authentifié les documents nécessaires des 30 000 rondins, en est le parfait exemple. D’ici janvier 2017, cette association va établir un programme régional de lutte contre la corruption, en commençant par une collecte des besoins de chaque région.
Anna Ra.