Acte de déstabilisation – L’insécurité encercle la capitale
Coïncidence ou hasard des faits, les attaques à mains armées se multiplient et recommencent à toucher la capitale et ses environs en cette période où l’explosion d’une crise politique est à craindre. Pas plus tard que dimanche dernier, deux maisons ont été attaquées du côté d’Ambohipo. Pourtant, les forces de l’ordre, notamment la police du deuxième arrondissement, venaient de purger ce quartier deux jours plus tôt. La police a mis au point une opération qui consiste à assainir Ambohipo contre les individus louches ainsi que les activités nocturnes illicites. Cette mesure a permis à la police de fermer tous les bars et karaokés qui devraient arrêter leurs activités à 21h. En deux semaines, les forces de l’ordre ont pu arrêter 58 individus dont 12 ont été envoyés à la prison d’Antanimora. Dans le centre ville, l’assassinat d’un ressortissant français à Besarety, la semaine dernière a obligé la famille de la victime à saisir le quai d’Orsay.
Les attaques à mains armées se multiplient également du côté d’Andoharanofotsy où les malfaiteurs s’organisent en bande de 8 pour perpétrer leurs forfaits. Les témoignages des victimes font état que certains des malfaiteurs portent des uniformes ressemblant fortement à celles portées par les forces de l’ordre. Des mesures ont déjà été prises pour interdire la vente de vêtement de couleur camouflée mais les marchands essayent toujours d’écouler leur stock. D’un autre côté, l’implication de vrais policiers demeure une réalité. La gendarmerie a déjà arrêté au moins deux policiers, suspectés d’avoir participé à des attaques dans l’Atsimondrano et dans l’Avaradrano.
Des antécédents prouvent que la recrudescence de l’insécurité se produit toujours avec les menaces de grève et de descentes dans les rues. Les forces de l’ordre n’ont jamais écarté la possibilité de liens entre ces deux phénomènes. Par contre, les politiciens s’accusent mutuellement. Les dirigeants pointent du doigt l’opposition comme étant derrière ces actes qualifiés de déstabilisation tandis que les opposants, par contre, dénoncent l’incapacité des tenants du pouvoir à protéger la population contre l’insécurité.
Dom