Les Malgaches bien protégés participent directement aussi au pillage de nos ressources naturelles et selon certaines sources, il s’agit d’autorités en place. Les arbres précieux, particulièrement le palissandre, font l’objet de trafic dans le corridor d’Ankeniheny-Zahamena. Avec ses 384 000 ha de superficie, il est l’un des plus grands vestiges de la forêt dense humide sempervirente de l’Est de Madagascar. Actuellement, ce corridor est menacé par une exploitation sauvage, comme c’est le cas à Ranomainty qui est situé entre Didy et Fierenana. Cette zone est pratiquement inaccessible exceptée la marche à pied mais les auteurs de cette exploitation illicite sont plutôt bien équipés pour atteindre le cœur des ces forêts, là ou les palissandres sont nombreux et de bonne qualité. « Cette exploitation nuit à la conservation de l’environnement, mais les trafiquants arrivent actuellement au noyau dur du corridor. Cela signifie que cette exploitation est à grande échelle. Face à cette situation, les communautés de base essaient de réagir mais en vain. Les communautés riveraines de ce corridor ne pourront pas aller loin à cause de diverses pressions qu’elles subissent. Elles sont en plus victimes de toutes sortes de menaces », a confié le président du Voi local.

Rappelons qu’il n’y a même pas une semaine, le ministre de l’environnement, de l’écologie et des forêts a déclaré qu’il n’y a plus aucune exploitation illicite depuis qu’elle est à la tête de ce ministère. Assurément, Ndahimananjara Johanita a voulu parler du trafic de bois de rose, alors que les autres fléaux continuent de prendre de l’ampleur dont les feux de brousse, le trafic de tortues, et celui du palissandre. Pour le cas du corridor d’Ankeniheny Zahamena, les communautés riveraines de ce corridor sont fortement dépendantes des ressources naturelles. Cependant, la culture sur brûlis, une pratique traditionnelle courante pour l’agriculture itinérante, dégrade, voire détruit ce patrimoine mondial. Les exploitations forestières et minières irrationnelles sont également des causes importantes de la disparition de l’écosystème forestier. Tout ceci au détriment des communautés.

R.V.