Démolition à Andohatapenaka – Le président de la Chambre des huissiers dénonce une irrégularité
Le président de la Chambre nationale des huissiers à Madagascar dénonce une irrégularité concernant la démolition des maisons d’habitation des techniciens du ministère de l’Elevage à la cité de l’Abattoir à Andohatapenaka. Maître Hery Andriantsima a expliqué aux journalistes, hier, qu’un huissier doit se conformer à une décision de la justice pour pouvoir diriger une démolition. De ce fait, l’huissier doit suivre l’instruction du parquet ou du procureur général. Pourtant, la démolition à Andohatapenaka n’a jamais bénéficié d’une décision de la justice mais commandé par un arrêté ministériel. Dans ce cas, l’huissier doit se limiter à la signification.
Depuis deux jours, le ministère auprès de la Présidence en charge des projets présidentiels, de l’aménagement du territoire et de l’équipement (MEPATE) a envoyé des huissiers, des forces de l’ordre ainsi que des engins pour démolir la cité. Le Dr Biarmann Marcelin, représentant des habitants concernés par cette démolition, a expliqué que leur avocat a déjà envoyé une lettre de signification auprès du MEPATE pour faire part le dépôt d’une requête à fin de sursis et d’annulation de l’arrêté numéro 16617/16 du 4 août 2016 qui ordonne les techniciens de l’élevage de quitter les lieux. Ces derniers refusent de se soumettre à l’arrêté en dénonçant la qualification de « sans droit, ni titre » de la part du MEPATE. En effet, ces familles là ont déjà occupé ce terrain depuis une trentaine d’années. Ils bénéficieraient d’une « attribution de logement » délivré par le ministère des Finances. En 2010, Maharante Jean de Dieu, ancien ministre de l’Elevage aurait renouvelé l’autorisation d’occuper l’endroit.
Pour le moment, l’objectif de la destruction de ces maisons n’est pas encore connu officiellement. Certaines informations ont soutenu que cet endroit va être transformé en village artisanal à l’occasion du sommet de la francophonie. Pourtant, le chef de l’Etat a déjà précisé que ce projet n’est pas compris dans le cahier des charges du sommet.
Dom