Les garrottes et petits restaurants qui pullulent sur le long des rues de la capitale ne peuvent plus maintenir le tarif de leurs plats. Comme cause, tous les ingrédients qu’ils utilisent ont connu la hausse de prix. Depuis une semaine, chaque kilo de riz a connu une hausse d’Ar 100. Même cas pour la viande où celle du bœuf s’achète entre Ar 9 000 et Ar 12 000 le kilo contre Ar 10 000 et Ar 15 000 pour celle de porc. Le prix du charbon de bois dont le sac reste à Ar 30 000 amplifie les dépenses des gargotiers. De ce fait, le plat du riz avec du laoka ne peut plus être vendu à moins d’Ar 2 000. Blandine, une gargotière à Faravohitra explique qu’avec un tarif d’Ar 3 000 le plat, elle ne gagne qu’Ar 500 de bénéfices. Pourtant une hausse d’Ar 500 par plat a fait diminuer jusqu’à plus de 40 % le taux de consommation des clients. « Dans la plupart des cas, ma clientèle est composée par de simples passants ainsi que des ouvriers salariés qui travaillent dans le voisinage. La hausse du tarif du plat de riz a obligé une partie des clients à choisir d’autres menus moins chers notamment le « composé », le sandwich ainsi que la soupe », raconte-t-elle.

La diminution du volume de vente a touché également les bouchers. A Analakely, une boucherie très connue par la qualité de la viande de porc qu’il vend a enregistré une baisse de vente jusqu’à plus de 20 kg par jour depuis quelques temps. A part la baisse du pouvoir d’achat de la population, la hausse du prix de l’échine et de la côte de porc ont provoqué la réticence de la clientèle qui commence à opter pour l’achat d’une petite quantité par jour au lieu de s’approvisionner hebdomadairement.

Dom