Soamahamanina et Robison Pierre – « Confiez aux malgaches l’exploitation de leurs richesses ! »
Hier matin, les habitants de la région d’Itasy ont repris la manifestation contre la spoliation de leurs terres, et ce, en se regroupant devant le bureau de la commune rurale de Soamahamanina. Soutenus par le parti politique « Mitsangàna ry Malagasy » présidé par Sylvain Rabetsaroana, ces villageois réclament de nouveau l’expulsion de la société chinoise Xiuijing Mines. Le maire de cette commune rurale, Théophile Rabesahalasoa, a fermé les portes de son bureau alors que deux mariages civils étaient au programme mais les forces de l’ordre bien présentes n’ont fait aucune réaction. De nombreuses grandes figures de la politique, à savoir l’ancien premier ministre Omer Beriziky, l’ancienne secrétaire nationale du Tgv Lanto Rakotomavo, le candidat aux présidentielles de 2013 Vahombey, l’ancien ministre de l’énergie et des hydrocarbures Marcel Bernard, ainsi que l’association Fanaka mahery étaient présents pour étoffer le rang. Durant son discours, le président de l’association Velirano olombelona iombon’antoka (Voina) fitiavan-tanindrazana, Robison Pierre, a déclaré que le gouvernement lui a signifié d’arrêter ce mouvement et d’accepter la poursuite des activités. Selon ses dires, de grosses mallettes ont été distribuées par ces Asiatiques.
Désastre
Suite à l’accusation de Me Avoko durant l’émission « Don-dresaka » du dimanche 14 août dernier, Robison Pierre a témoigné devant la population locale qu’il n’a jamais fait appel à des gens venus de l’extérieur, c’est-à-dire des habitants d’autres régions, pour étoffer son équipe. Il affirme en retour que c’est plutôt Me Avoko qui a été payé par les autorités pour mener des campagnes de dénigrement. Hier, les 5 fokontany de la commune rurale de Soamahamanina ont fait part des menaces lancées par les autorités, notamment venant du Préfet : « Arrêt des revendications sinon la prison ! » En même temps, Robison Pierre a signalé la présence d’espions qui rapportent des mensonges auprès de cette société chinoise ainsi qu’auprès des autorités. Face à ce désastre aussi bien socio-économique qu’environnemental, les habitants ont encore une fois, lancé l’appel pour la prise de responsabilités des dirigeants et surtout de mettre fin aux menaces et à l’envoi de troupes armées pour terroriser les villageois. Pour la population de Soamahamanina, la grève ne s’arrêtera tant que cette société chinoise y reste.
Anna Ra.